Lausanne-Etagnières
Un projet d'aérodrome avorté
Après l’échec de l’aérodrome d’Ecublens et l’abandon définitif du projet à la fin des années 1950, la Municipalité de Lausanne chercha d’autres solutions pour le futur aéronautique de Lausanne.
Sur le territoire vaudois, les espaces disponibles étant restreints, le Département cantonal des travaux publics suggéra la région située entre Cheseaux et Echallens pour l’implantation d’un nouvel aérodrome. Les premières études furent menées dès 1958. Les mesures des vents et les relevés météorologiques effectués à Bioley-Orjulaz donnèrent des résultats favorables.
Entre 1960 et 1961, le Bureau des études spéciales de la Ville dressa les plans du futur aérodrome et prépara le dossier pour une demande de concession. L’aérodrome ne devait compter qu’une seule piste nord-sud, d’une longueur de 1500 à 1800 m, parallèle à la route Lausanne – Echallens. En cas de nécessité, la piste pouvait être portée à 2200 m.
Aérodrome régional vaudois
C’est dans l’esprit d’un aérodrome régional vaudois que fut conçu le projet d’Etagnières. En lien étroit avec le Conseil d’Etat, les communes concernées furent consultées et les premières réactions furent favorables. Le 1er novembre 1961, La concession de construction fut accordée par la Confédération, les travaux devant être achevés pour le 31 octobre 1966.
Le 5 juillet 1965, le Conseil communal de Lausanne autorisa la Municipalité à souscrire au capital-actions de la société de l’aérodrome en formation. Le Grand Conseil avait pris une décision similaire le 31 mai. Cette décision provoqua un référendum.
Les 29 et 30 janvier 1966, le peuple vaudois refusa d’accepter la participation de l’Etat de Vaud à la constitution de cette société. La remise en question du financement du projet provoqua une prorogation de la concession de construction et la présentation d’une nouvelle étude moins ambitieuse qui comprenait une piste de 1'300 à 1'500 m. et des installations épurées. La Municipalité de Lausanne poursuivit la mise au point du projet et les achats de terrains, ainsi que la mise en œuvre des procédures de remaniement parcellaire et d’expropriation, rendues nécessaires pour le respect des délais prévus par la concession.
Abandon du projet
Toutefois, deux événements de la vie politique vaudoise eurent des répercussions décisives sur le projet. Les 2 et 3 décembre 1972, le peuple vaudois consulté par référendum rejetait un décret du Conseil d’Etat préconisant une déviation routière par l’ouest des villages de Cheseaux, Etagnières et Assens. D’autre part, une initiative lancée le 27 octobre 1967 par des citoyens de Noville s’opposait à l’installation sur leur territoire de l’aérodrome de Montreux-Rennaz.
Cette initiative, demandant que le Conseil d’Etat fasse opposition à tout projet de création ou de déplacement d’aérodrome non approuvé par toutes les communes sur le territoire desquelles il devait être implanté, fut acceptée par le peuple lors des votations des 7 et 8 décembre 1974. Ces éléments, auxquels s’ajoutèrent des difficultés conjoncturelles, incitèrent la Municipalité de Lausanne à renoncer à la construction de l’aérodrome, sous réserve de la prorogation de la concession d’exploitation de l’aéroport de la Blécherette. Cette proposition fut acceptée par le conseil communal le 24 octobre 1978.
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