Les bons plans de Heidi Maeder

A 67 ans, Heidi Maeder accumule les titres. Marcheuse émérite, cette Lausannoise dame encore le pion à des jeunes lors des championnats suisses. Soutenue par Bernard, son compagnon depuis vingt-trois ans, elle se voit bien continuer jusqu’à 70 ans.
Elle possède un palmarès presque aussi imposant que celui de Roger Federer. Question notoriété, en revanche, l’écart est énorme. Un constat à mille lieues de l’ennuyer. A 67 ans, Heidi Maeder ne court pas après les honneurs. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Ce qui fait vibrer cette Lausannoise, c’est la marche. La marche sportive. Cette drôle de discipline que l’on ne voit en général qu’aux J.O. où des dizaines d’athlètes se déhanchent dans un mouvement particulier.
Tombée dans ce sport sur le tard, Heidi Maeder ne voulait pas entendre parler de compétition à l’époque: «C’est un conducteur de bus qui m’a vu courir un jour et qui m’a proposé de faire de la marche, se souvient-elle. Au début, je marchais de manière mécanique, ce n’était pas évident.» Seule femme du club CM Cour Lausanne, elle rencontre Bernard Binggeli, alias Bin-Bin, qui la prend de suite sous son aile. Sous le charme de cette femme au caractère bien trempé, il l’inscrit à Sion pour sa première course fin 85. Elle l’emporte en 53 minutes. Le missile Maeder est lancé.
«J’aime Lausanne. Le bord du lac, le bois de Sauvabelin. C’est espacé. Il y a de nombreuses infrastructures sportives et on peut pratiquer tous les sports que l’on veut.»
Jamais en bus
«Au début, la compétition me donnait surtout l’occasion de voyager, précise-t-elle. Puis on y prend goût.» Inscrite dans la catégorie vétérans, Heidi Maeder ne connaît pas de rivale. Depuis 1989, elle a fait sienne vingt-quatre titres de championne du monde, dix-huit titres consécutifs de championne d’Europe et onze de championne de Suisse. Total des breloques dorées: 54! Les yeux emplis de fierté, Bernard Binggeli montre le classeur dans lequel sont recensées les victoires de sa championne: «Quand les autres concurrentes voient qu’elle est au départ, elles savent qu’elles peuvent viser l’argent, explique-t-il. C’est «l’effet Heidi».» Elevée à la dure, Heidi Maeder possède une volonté hors du commun: «On habitait à la Croix-sur-Lutry dans une ferme, dit-elle. On allait à l’école en bas et à pied!» Et Bin-Bin d’ajouter: «Je ne l’ai jamais vue prendre un trolley! Elle se déplace toujours sur ses jambes.»
Le Relais de Vidy
Avec ses dix heures d’entraînement hebdomadaire, la championne connaît sa ville comme personne. «J’aime Lausanne. Le bord du lac, le bois de Sauvabelin. C’est espacé. Il y a de nombreuses infrastructures sportives et on peut pratiquer tous les sports que l’on veut. Avec le projet Métamorphoses, nous aurons de nouveaux atouts, c’est vraiment génial.» Sensible à l’augmentation du trafic, la sexagénaire avoue avoir un peu de peine avec le «chenit qu’il y a en ville par moments». Mais cela ne l’empêche pas d’être fière de représenter Lausanne et la Suisse lors des compétions internationales. Une fois l’entraînement fini, Heidi rejoint Bin-Bin au Relais de Vidy pour prendre l’apéro. «Un petit verre, pas plus, souligne la sportive. Une fois avant une course en France, on m’avait fait boire une Suze. Les premiers kilomètres, ça allait, mais après…aïe aïe aïe.» Comme quoi, l’hygiène de vie n’a pas d’âge.
Propos recueillis par Jean-Frédéric Debétaz
-
Stade de Pierre-de-Coubertin
Vestiaires à disposition -
Les bons plans de…
Roger Federer -
Clubs de marche lausannois
Liste complète -
Métamorphose
Site du projet - Relais de Vidy
Service des sports
Chemin des Grandes-Roches
10
Case postale 243
1000
Lausanne
18
Situer sur le plan
Ecrivez-nous
Tél. +41 21 315 14 14
Fax +41 21 315 14 19
Lundi-jeudi
07h45-11h45
13h00-17h00
Vendredi
07h45-11h45
13h00-16h30
Vendredi: fermeture à 16h30