Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche Partager
Vous avez été correctement déconnecté

Portrait no 10/10: Fehim

Lisez ci-dessous le récit complet de Fehim, imam responsable de la mosquée du CICRA.

© BLI – Ville de Lausanne

«Je suis fier de pouvoir créer des liens entre des personnes d’origines variées et les institutions en place dans la région, ainsi que de fortifier l’accueil ouvert et tolérant de la mosquée du CICRA. Parmi nos 400 membres, il y a une majorité d’Albanais, mais également des Albanais de Macédoine du Nord et de Serbie, des Bosniaques ou des Arabes. Ce mélange de différentes cultures et de traditions me porte.»

 

L’accueil chaleureux de l’imam

Avant de pénétrer dans le bureau de l’imam Fehim Abazi, responsable de la mosquée du Centre d’intégration culturel et religieux albanais (CICRA) de Chavannes-près-Renens, on traverse une vaste cafétéria qui jouxte une salle de prière. «Le rôle social de notre centre est essentiel, nous explique-t-il, vêtu d’un completcravate et arborant un chaleureux sourire. Après les prières, il y a des groupes de discussion, des repas et des activités ludiques ou sportives comme des tournois de foot.» Les coupes qui trônent au-dessus d’une bibliothèque remplie de corans sont là pour le confirmer. Alors qu’il nous offre un thé, l’imam prend place devant quatre imposants drapeaux: l’albanais, le kosovar, le suisse et celui du CICRA. « Ils signifient beaucoup pour moi, j’ai les mêmes à la maison, confie Fehim Abazi. Le premier c’est le pays de mon coeur, le second aussi, même si c’est en quelque sorte un “cadeau” de l’OTAN. Quant au drapeau suisse, c’est le pays où je travaille et vis, je lui suis très reconnaissant et j’essaie d’y contribuer avec toute mon énergie. Le dernier, c’est celui de la communauté que j’ai l’honneur et la responsabilité de diriger depuis 2015.»

Originaire du Kosovo, Fehim Abazi est diplômé en religion et philosophie de la prestigieuse Université d’Al-Azhar au Caire. Durant ses études, il a rencontré sa femme bosniaque, avec laquelle il parle en arabe. Ses quatre enfants, scolarisés à Renens, parlent donc l’albanais, l’arabe, le bosniaque et le français. Son discours sur la religion se veut résolument ouvert et tolérant: «Nous sommes des libéraux. Parmi nos 400 membres, il y a une majorité d’Albanais, mais aussi des Albanais de Macédoine du Nord et de Serbie, des Bosniaques ou des Arabes. Nous accueillons tous ceux qui le souhaitent. Nous organisons régulièrement des journées portes ouvertes et des rencontres avec les autorités communales ou les représentants d’autres religions.»

Lorsqu’on évoque le thème de la radicalisation, l’imam s’enflamme: «Nous n’y sommes pas confrontés dans notre centre, mais c’est intolérable d’utiliser la religion au service de la haine. Le racisme est le cancer de notre société. Pour nous, il ne peut y avoir de distinction en termes de couleur de peau ou de religion. Nous sommes tous des êtres humains. Il est plus important d’être au service d’autrui que d’être un croyant.» C’est le message que l’imam transmet au quotidien à ses fidèles, en les exhortant à contribuer à leur pays d’accueil, sans oublier d’où ils viennent.

Un carré musulman au Bois-de-Vaux

Le canton de Vaud compte environ 35 000 personnes de confession ou de culture musulmane et une vingtaine de mosquées. En 2016, Lausanne a été la dernière grande ville de Suisse à créer un carré musulman au cimetière du Bois-de-Vaux. Il peut accueillir 350 tombes, à la satisfaction des associations musulmanes qui demandaient cet espace.

Le livre qui a inspiré l'exposition

Le texte que vous venez de lire est tiré du livre «Lausanne, une ville, un monde – 50 incursions au fil de la diversité», en vente dans les librairies lausannoises. 

Découvrez l'article extrait du livre en pdf

Plus d’infos sur le livre

© Ville de Lausanne

Retour sur l'exposition «Lausanne, une ville, un monde - Visages de la diversité lausannoise»

Du 22 avril au 17 mai 2021 les portraits de Luamba Alpha, Myriam, Patrick, Sarah, Emine, Gianfranco, Ernesto, Luis, Eliezer Shai et Fehim ont été affichés dans les rues de Lausanne. Ces Lausannoises et Lausannois sont athlète, imam, auxiliaire de santé, fondatrice d’association, médecin, professeure, bibliothécaire, conseiller communal, artiste, président d’un club sportif, travailleuse sociale, conservateur d’un musée, rabbin.

(Re)découvrez leurs portraits!

 

Coordonnées

Bureau lausannois pour les immigrés
Service de l’inclusion et des actions sociales de proximité (SISP)

Place de la Riponne 10
Case postale 5032
1001 Lausanne