16 décembre
La base secrète du Père Noël se cache sous la colline de Montriond! Vous n’avez jamais vu les lutins et le traîneau du Père Noël y atterrir?
C’est l’occasion de lever l’œil et le bon d’ici au 25 décembre!
Car en 2021, le Lausannois Julien Roumens a résolu haut la main cette enquête en remportant le 1er prix de la catégorie des 8-10 ans du concours d’écriture «Écris ton enquête de Maëlys!», inspiré de la série à succès de l’écrivaine Christine Pompéï. Son texte «Maëlys et le mystère des arbres en tricot» fait un lien très créatif entre les arbres de l’avenue de la Harpe à Lausanne «habillés» de tricot et les lutins du Père Noël. À déguster sans modération, accompagné de délicieuses étoiles de Noël à la cannelle!
En 2021, le jury a croulé sous une avalanche d’imagination pour cette 2e édition du concours «Écris ton enquête de Maëlys!». Plus de 1’000 textes nous sont parvenus de toute la Suisse romande, soit 748 textes pour la catégorie 8-10 ans et 313 textes pour la catégorie 11-13 ans! Pour cette dernière catégorie, c’est le Lausannois Marc Grube qui a reçu le 1er prix pour son texte « Disparu!», qui ose avec humour imaginer une Maëlys coupable de la disparition des cervelas du frigo familial.
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Jury du concours Maëlys de 2021
De gauche à droite: Isabelle Henzi, directrice de Lafamily.ch; Sonia Guillemin, professeure HEP associée; Christine Pompéï, autrice de «Les enquêtes de Maëlys»; Andrea Olivera, responsable de la Bibliothèque Jeunesse; Sophie Gardaz, directrice du Petit Théâtre. Absentes: Isabelle Falconnier, déléguée à la politique du livre; Anna Morier-Genoud, libraire jeunesse Payot; Adriana Nicolet Martinez, membre de La Limonade littéraire.
«Disparu!» par Marc Grube (concours 11-13 ans)
Je me présente: je suis Maëlys, une jeune fille de onze ans, et la semaine dernière encore, j'ai prouvé que j'ai du talent: je suis une très bonne détective. L'histoire s'est passée comme ça: j'étais en train de rentrer chez moi - chez moi, c'est à Lausanne, dans un petit appartement très propre qui a la forme d'un carré, juste à côté du musée, place de la cathédrale. Je marchais avec mon ami Lucien.
Soudain, ma mère a surgi et m'a demandé de rentrer tout de suite. J'ai dit au revoir à mon ami et j'ai aussitôt accouru à l'appel de maman. Celle-ci m'a informée, désespérée, que le cervelas qu'elle avait prévu que nous mangions ce soir avait disparu. Disparu!
J'étais un peu fâchée, bien sûr, car moi, j'adore le cervelas - mais on s'est finalement rabattu sur de la pizza, qui est aussi excellente. En plus, cela me faisait une nouvelle enquête! Ma mère m'a donc montré le lieu de la disparition étonnante: comme je le pensais, c'était à côté du frigo. Ma mère avait posé le cervelas à cet endroit en prévision du repas du soir, afin qu'il ne soit pas trop froid au moment de la cuire. Comme je suis une bonne détective, j'ai tout de suite observé deux indices: un poil de chat, juste à côté de l'assiette vide, ainsi que ce qui ressemblait à un cheveu (car mon chat est roux): un cheveu très noir.
Je savais que mon ami Lucien avait des cheveux noirs, mais il y avait aussi ce poil de chat - cela me faisait deux suspects, en comptant Minou. Lucien était passé à la maison ce midi, il aurait pu voler le cervelas à ce moment-là, et puis Minou est toujours en train de rôder à la cuisine. D'abord, je n'avais aucune idée de comment procéder, et je ne savais pas quoi faire: accuser son chat et son meilleur ami, c'est un peu dur, quand même! J'étais désespérée, et je me suis assise sur le grand fauteuil dans le salon, pour réfléchir, pour faire le point. Une idée est alors venue dans ma tête, et j'avais enfin un plan. Il me fallait simplement aller acheter du matériel: j'avais juste besoin d'une sorte de «bombe» à confettis, un petit canon qui lancerait des confettis au moment où on le toucherait.
Je me suis changée, j'ai mis mon pull rouge - mamère me dit toujours qu'il me va bien, avec mes cheveux noirs. Et puis je suis allée au magasin de farces et attrape, qui s'appelle Festidays Ballons, non loin de chez moi. J'ai demandé au vendeur s'il possédait quelque chose comme ça. «Non», m'a-t-il répondu. Il m'a dit qu'il pouvait malgré tout en fabriquer une. J'allais exploser de joie - même si j'allais dépenser une grande partie de mon argent de poche. «Cela prendra deux jours», a ajouté le vendeur. Comme ce serait long d'attendre!
Rentrée à la maison, je me suis mis à penser à mon piège: il devait être caché, pour que personne ne le voie. J'ai aussi demandé à ma mère de racheter du cervelas et de le disposer exactement au même endroit que la dernière fois. Je lui ai expliqué que c'était pour déterminer de manière certaine qui était le voleur inconnu.
Je suis retournée au magasin prendre la «bombe» à confettis: elle a coûté quatre francs, c'est plus cher que le cervelas volé, mais j'avais très envie de résoudre ce mystère. Quand je suis revenue à la maison, j'ai ainsi caché le piège sous le cervelas, qui s'est retrouvé à la même place que la dernière fois: à côté du frigo. J'attaché un fil au cervelas, relié directement à la «bombe». Comme ça, si quelqu'un touchait à la viande, il serait recouvert de confettis.
Le piège était en place - j'ai invité Lucien chez moi pour voir si c'était bien lui le coupable. Est-ce qu'il allait voler le cervelas? Je lui ai dit que je devais téléphoner à ma grand-mère - mais, en réalité, je lui ai simplement donné la chance de prendre le cervelas. Je me suis cachée dans ma chambre, qui n'est pas loin de la cuisine, ma chambre avec son grand lit et son petit bureau. J'ai laissé la porte entrouverte pour pouvoir entendre tous les bruits et puis ... BOUM! J'ai couru pour attraper le voleur.
Je suis entrée dans la cuisine et j'ai vu mon pauvre chat Minou, tout couvert de confettis, et terrorisé. Lucien était confus, j'ai dû tout lui expliquer, et on a bien rigolé. C'est bien la première enquête que je réalise sans lui! Maman a ainsi identifié le coupable du vol: maintenant, elle laissera la viande au frigo.
Mais, ce que personne ne sait, sauf toi, qui lis cela maintenant, c'est que toute cette histoire, c'est un gros mensonge, tout! J'ai simplement de la chance que Minou, qui rôde très souvent dans la cuisine, soit venu flairer le cervelas ... Le coupable ne sera pas puni. Et si j'ai fait toute cette enquête, c'est uniquement pour détourner les soupçons de ma mère du vrai voleur. Car je suis la seule, avec toi, à connaître le coupable.
La voleuse, c'est MOI!
«Maëlys et le mystère des arbres en tricot» par Julien Roumens (concours 8-10 ans)
Maëlys a déménagée dans un immeuble de Lausanne à côté du Parc de Milan et c'est l'immeuble où habite Lucien.
Un matin, au début des vacances de Noël, alors qu'elle va chercher une cuchaule à la boulangerie, Maëlys découvre les arbres en tricot autour du Parc de Milan. Elle est étonnée. En s'approchant des arbres, elle s'apperçoit qu'ils sont emballés dans du tricot comme si ils avaient été habillés avec des pulls en laine. Maëlys se demande pourquoi ils sont comme ça et enquête sur ces mystérieux arbres en tricot. Elle pose des questions aux gens dans la rue pour enquêter pendant plusieurs jours. Un jour elle tombe sur le Père Noël qui s'est déguisé en mandiant. Le Père Noël est étonné qu'elle ait découvert si vite que c'est suspect d'avoir du tricot sur ces arbres. Car Maëlys avait regardé sur internet pour savoir si des gens tricotaient sur des arbres et sur un seul et unique vélo. Maëlys ne sait pas que c'est lui le Père Noël. Donc Maëlys appelle Lucien pour essayer d'en savoir un peu plus sur ces arbres et ce tricot.
Mais Lucien n'a pas le temps car il est sur une autre enquête. Lucien qui habite lui aussi à côté du Parc de Milan, tout en haut de l'immeuble de Maëlys voit, toutes les nuits, des lumières en haut de la colline. Il enquête pour savoir de quoi il s'agit. Lucien va voir le jour sur la colline de quoi il s'agit. Là haut il prend sa loupe et examine les nombreux pots qu'il a trouvé. Il se rend compte, grace à sa loupe qu'il reste un tout petit peu de cendre au fond. Les pots sont disposés en deux lignes parallèles vers le lac. La nuit, Lucien a pris des photos des pots avec du feu à l'intérieur et le jour il a pris en photo les pots depuis un arbre dans lequel il est monté avant de faire tomber sa loupe sur la tête de Maëlys qui se trouvait en bas. Et c'est là que Lucien descend de l'arbre et ils se retrouvent nez à nez l'un l'autre.
Maëlys lui raconte son enquête: «J'ai vu des arbres avec du tricot autour, cela m'a semblé suspect. Et un seul vélo avec de la laine par dessus je ne sais pas pourquoi ce vélo était là. Après j'ai questionné des gens pour en savoir plus sur mon enquête. Et sur internet j'ai cherché pour savoir si des gens tricotaient sur les arbres ou sur un vélo sur la rue qui descend du Parc de Milan à Ouchy. En interrogeant les gens j'ai appris que les tricots sur les arbres sont là depuis que les jours sont devenus très froids. Les gens se sont tous levés un matin comme moi et ont vu ces tricots qui n'étaient pas là avant la période de Noël.»
Lucien raconte son enquête à Maëlys: «La nuit j'ai vu des pots en feu et ce matin je me suis rendu compte qu'ils n'étaient pas en feu mais qu'il y a avait eu du feu à l'intérieur.»
Maëlys a une idée: «Et si nos deux enquêtes étaient en fait la même enquête? Peut-être qu'il y a un lien entre les arbres recouverts de tricot autour du Parc de Milan et tes pots en feu la nuit au sommet de la colline». Maëlys et Lucien décident alors de mener l'enquête ensemble.
Pour ça ils décident de se cacher la nuit. Maëlys près du vélo en tricot et Lucien au sommet de la colline du Parc de Milan. Ils ont tous les deux avec eux des talkies walkies pour se parler. La nuit, Maëlys voit un lutin qui s'approche du vélo avec un badge du Père Noël sur ses habits. Il regarde autour de lui et, se pensant seul, s'approche du vélo à pas de velour car ses chaussons sont en velours. Le lutin appuie l'âge du Père Noël sur la sonnette c'est à dire 125 fois. Ensuite il appuie sur le bouton de la sonnette qui fait «Dring» et enfin le vélo se transforme en traineau du Père Noël et s'envole. Maëlys qui était à côté du vélo est maintenant dans la soute du traineau du Père Noël.
«Bonjour! Je suis Maëlys!» Le lutin sursaute et se retourne, retourne plusieurs fois de suite mais ne voit pas Maëlys. Maëlys sort de la soute du traineau du Père Noël et tape trois fois avec son index sur l'épaule du lutin qui sursaute une fois de plus et fait tomber son chapeau.
Le chapeau du lutin tombe aux pieds de Lucien qui relève la tête et voit dans le ciel le traineau avec Maëlys et le lutin. Pendant ce temps, tous les autres lutins sortent de la colline du Parc de Milan où ils étaient cachés pour allumer les bols avec des torches. Cela fait une piste d'atterissage pour le traineau qui se pose.
Ainsi le Père Noël sort de la colline à son tour et gronde les lutins de ne pas avoir été assez discrets. Et il regarde Maëlys et Lucien et leur dit de ne pas révéler leur secret qu'il va leur raconter en détails derrière un bon bol de chocolat chaud.
Le Père Noël, le chef des lutins, Maëlys et Lucien sont à table dans une immense salle qui se trouve sous la colline du Parc de Milan. Ils dégustent leur chocolat chaud avec de la crème chantilly et une petite cerise sur la pointe de cette crème délicieuse et un peu de biscuit à la vanille pour couronner le tout et un verre d'eau bien sûr.
Le Père Noël leur raconte son secret: «Mes lutins ont planté des arbres sur la colline et autour du Parc de Milan afin que des oiseaux viennent vivre ici pour faire assez de bruits pour couvrir le bruit de la fabrication des cadeaux. Tout en haut de la colline il y a une piste d'atterissage pour moi et mes rennes. Les lutins ont emballés les arbres de tricot bien chaud parce que l'hiver est particulièrement froid et ils ne voulaient pas que les arbres meurent sinon les oiseaux seraient partis et les gens auraient entendu des bruits et auraient découvert notre secret. J'ai une base secrète avec mes lutins sous la colline du Parc de Milan, il en a plein comme ça dans le monde et c'est pour ça que je peux donner tous les cadeaux de Noël à tous les enfants du monde la même nuit. Le Parc de Milan s'appelle comme ça parce que cela fait mille ans que ma base existe à Lausanne de père en fils.»
A la fin de l'enquête le Père Noël demande à Maëlys et Lucien de ne pas révéler leur secret en échange ils auront, pendant toute leur vie, des cadeaux à tous les Noël.
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