Micropolluants
Les micropolluants sont des substances naturelles ou artificielles qui, en fonction de leur nature et de leur concentration dans les eaux, peuvent être toxiques pour l’homme ou l’environnement. Pour la Ville de Lausanne, la dégradation de la qualité de l’eau par les micropolluants est devenue une préoccupation majeure.
Les résultats montrent que l’effet du mélange prédit est non-significatif dans tous les cas étudiés. Sans pouvoir être extrapolés à l’être humain, ces résultats indiquent tout de même que:
- la qualité de l’eau brute du Léman est bonne,
- le traitement par les filières actuelles des stations de Saint-Sulpice et de Bret est satisfaisant,
- le traitement par les pilotes testés à la station de Saint-Sulpice est considéré comme optimal.
- Les pesticides proviennent de certaines pratiques agricoles, des services publics et également des particuliers. Ils contaminent les eaux de surface par ruissellement et les eaux souterraines par inflitration.
- Les industries sont également à l'origine de micropolluants. Elles sont généralement reliées au réseau d'assainissement mais les stations d'épuration actuelles ne sont pas à même d'éliminer la totalité de ces produits.
- En ville, le lessivage des routes, des toitures et des façades entraîne des micropolluants qui se retrouvent aussi à la STEP.
- A la maison, l'utilisation de produits tels que les médicaments, les cosmétiques ou les produits d'entretien, fait que nos gestes sont à la source de micropolluants envoyés dans le réseau d'eaux usées.
Pour la Ville, l’alimentation pour tous en eau potable de qualité est une priorité absolue. Elle cherche ainsi à mieux contrôler la présence de micropolluants pouvant être des perturbateurs endocriniens dans l’eau distribuée ainsi que dans les eaux rejetées à la sortie de la STEP de Vidy.
En collaboration avec l’Université de Lausanne, la Commune veille également à évaluer les risques que représentent les «cocktails» de micropolluants.
L’effet d’un «cocktail» de micropolluants a été étudié sur des espèces aquatiques de laboratoire, telles les microalgues d’eau douce et les daphnies. Ces micropolluants sont détectés dans les eaux brutes des lacs Léman et de Bret. Elles sont également décelées, à des concentrations inférieures aux normes pour les eaux de boisson, dans les eaux traitées par des stations de potabilisation (stations de Saint-Sulpice et de Bret) et dans les eaux traitées suite aux pilotes testés dans le cadre de la rénovation de la station de Saint-Sulpice.
Le terme de «perturbateurs endocriniens» ne permet pas de sélectionner des substances précises, mais décrit plutôt l’effet indésirable que peuvent avoir certaines substances que nous désignons de manière plus large par «micropolluants». Il s’agit donc de substances indésirables présentes en très faible quantité, soit moins de quelques µg/L (millionième de gramme par litre), souvent quelques ηg/L (milliardième de gramme par litre). Certaines d’entre elles peuvent avoir un effet de perturbateur endocrinien même à faible dose.
L’eau potable est la denrée alimentaire la plus surveillée en Suisse. Concernant la qualité de l’eau distribuée sur le réseau lausannois, la présence de traces des micropolluants (médicaments, pesticides,…) est suivie de près le Service de l’eau. Elle cherche ainsi à mieux contrôler la présence de micropolluants pouvant être des perturbateurs endocriniens dans l’eau distribuée ainsi que dans les eaux rejetées à la sortie de la STEP de Vidy.
Service de l'eau
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