Les bons choix d’aménagement
Une tendance pour davantage de nature sauvage se dessine depuis quelques années. Ces aménagements plus conviviaux répondent aux demandes des citadins et favorisent la biodiversité urbaine.
Voilà une image bien éloignée de ce que l’on trouve autour de la plupart des locatifs lausannois. Elle correspond pourtant au souhait d’une majorité des habitants. Une étude sociologique menée dans le cadre d’un projet national «BiodiverCity» montre sans équivoque une préférence pour des aménagements plus naturels.
En effet, cette étude de satisfaction menée en Suisse le montre, les habitants d’immeubles en ont assez des espaces verts monotones et inhospitaliers qui ceinturent la plupart des locatifs! Ils rêvent de paysages champêtres où prairies fleuries, haies vivantes, arbres fruitiers, grands arbres et herbes folles sont parsemés de sentiers, de jolis bancs et d’aires de jeux pour les enfants.
Fini les allées tirées au cordeau!
Gazon ras ceint de lauriers cerises ou de thuyas, talus et plates-bandes recouverts de cotonéasters: c’est, à peine caricaturé, l’aménagement standard du pourtour d’un immeuble. De tels espaces ne sont guère accueillants pour les habitants. De plus, ils nécessitent un entretien intensif et coûteux.
Saviez-vous qu'à Lausanne les espaces verts qui entourent villas et immeubles privés couvrent 453 ha et représentent pas moins de 24% de la surface totale du territoire urbain lausannois (hors zones foraines)? Ils sont donc d’une importance cruciale pour la nature en ville!
Une tendance vers des aménagements plus écologiques se dessine. Non seulement ils répondent aux attentes des citadins mais ils participent à l’enrichissement de la biodiversité urbaine. Un aménagement naturel réussi tient compte dès le départ des impératifs de l’entretien qui lui sont liés. Voici quelques recommandations:
- choisir des arbustes et arbres indigènes pour les haies;
- réserver le gazon uniquement aux surfaces où le piétinement est intensif (passages, zones de repos, aires de jeu);
- ailleurs, semer des prairies fleuries;
- remplacer les plantes couvrantes exotiques par des espèces vivaces rustiques;
- bannir les plantes envahissantes;
- planter des arbres fruitiers hautes tiges;
- aménager des refuges pour la petite faune (tas de pierre, de bois, souches, etc.).
Avec ces choix de départ, vous pourrez renoncer à l’utilisation des produits chimiques et diminuer l’arrosage. Vous abaisserez aussi significativement les coûts d’entretien.
De subtils équilibres
Bien qu’il soit indigène, le buis est peu recommandé car il est souvent attaqué par des chenilles et des champignons parasites. Cependant, les jardiniers des cimetières du Bois-de-Vaux ont constaté que les buis résistent mieux à ces attaques depuis l’abandon de l’utilisation des produits phytosanitaires
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