Les outils du jardin naturel
Inviter la nature dans son jardin sans se laisser envahir, renoncer aux pesticides et ne sortir les outils motorisés qu’en cas de réel nécessité, c’est possible.
Ouvert à la flore et à la faune indigènes, un jardin naturel fait appel à la tolérance. Au diable la maîtrise et le contrôle sur chaque brin d’herbe! Ici le jardinier oriente, trace les grandes lignes tout en laissant de la place à la nature.
En effet, l’entretien standard d’un jardin s’accompagne d’un arsenal impressionnant d’outils motorisés et de produits chimiques. Tondeuses à gazon, débroussailleuses, produits phytosanitaires font partie de la panoplie de base. En Suisse, on répand chaque année 100 tonnes de pesticides dans les maisons, les jardins publics et privés! Ces pratiques ne sont anodines ni pour l’environnement, ni pour notre santé. Pourtant, des alternatives existent.
Règle numéro une, la tolérance!
Quelques plantains se sont invités entre les pavés de votre terrasse et des pucerons s’intéressent à vos rosiers. C’est plus qu’il n’en faut pour vous mobiliser. Laissez de côté votre attirail de choc et prenez le temps d’évaluer la situation. La présence de ces hôtes spontanés est-elle immédiatement dommageable à vos plantations? Bien souvent ces «mauvaises herbes» et parasites ne sont pas si invasifs. En acceptant l’imprévu, en observant avec bienveillance l’installation de ce petit monde sauvage, vous vous rendrez compte qu’une intervention musclée se justifie rarement.
Les bons outils
Il existe de nombreux outils manuels faciles à utiliser, silencieux, qui ne tombent pas en panne et bons marchés. Petit tour d’horizon en images:

Grelinette

Divers petits outils manuels

Sarcloir

Aiguisage de la faux

Fauche des foins à la faux

Tondeuse à rouleau

Binette

Grelinette

Sarcloir
Pour un jardin joyeux et vivant!
Tolérer le sauvage ne signifie pas tout accepter et voir son jardin se transformer en jungle. Le potager, la plate-bande fleurie, la haie ou la pelouse nécessitent un entretien régulier mais mesuré.
Quelques bons choix de départ, des méthodes douces éprouvées permettent d’atteindre l’équilibre entre sauvage et domestiqué:
- choisir des plantes vivaces, plus résistantes aux maladies et parasites;
- préférer les anciennes variétés de roses ou les rosiers sauvages moins fragiles;
- planter une haie mélangée et composée d’arbustes indigènes;
- favoriser la biodiversité partout où c’est possible; les auxiliaires tels que coccinelles, oiseaux insectivores, hérissons, … y trouveront leur place (voir diaporama Les auxiliaires);
- couvrir le sol de copeaux de bois, des tontes de gazon, de foin, de feuilles mortes ou tout autre matériel organique; ce «paillage» ou «mulch» étouffe les indésirables, maintient l’humidité du sol et l’enrichit en matière organique;
- Ttondre son gazon moins court;
- réhabiliter la bonne vieille méthode du désherbage manuel avec les outils appropriés;
- lutter contre les parasites en installant des plantes répulsives, en pulvérisant de l’eau savonneuse ou en utilisant toute autre méthode compatible.
Service des parcs et domaines
Direction du logement, de l'environnement et de l'architecture
Avenue du Chablais 46
Case postale 5080
1001 Lausanne