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Des néophytes difficiles à contrôler

Exotiques et invasives, certaines plantes se répandent dans la nature et génèrent d'importants problèmes environnementaux et de santé publique. Un phénomène en pleine expansion.

© Benoît Reveney
La renouée du Japon colonise le bord des routes et des cours d’eau

Une néophyte est une plante exotique introduite en Suisse soit volontairement à des fins horticoles ou alimentaires, soit accidentellement via les transports routiers, maritimes ou aériens. La flore suisse compte 3'000 espèces dont 500 à 600 néophytes. Parmi ces dernières, 57 sont jugées envahissantes ou potentiellement envahissantes et parfois même dangereuses pour la santé.

Préoccupations internationales grandissantes

Vigoureuses, extrêmement adaptables à leur nouvel environnement, les plantes envahissantes occupent le sol sans partage après avoir étouffé la flore indigène. De plus, la faune locale qui n’est pas adaptée à ces intruses diminue fortement, voire disparaît. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) estime que ce phénomène est la deuxième cause de la diminution de la biodiversité au niveau mondial.

Menaces sur la santé publique et l’économie

Certaines plantes invasives engendrent de sérieux problèmes de santé. Le pollen de l’ambroisie est fortement allergène et représente un danger tel pour la santé qu’elle a été classée parmi les espèces «particulièrement dangereuses». Quant à la berce du Caucase, qui s’y frotte s’y brûle! Un contact avec cette fleur spectaculaire de trois mètres de haut suivi d’une exposition au soleil provoque de graves brûlures.

L’agriculteur a aussi quelques soucis à se faire. Le séneçon du Cap, introduit accidentellement avec l’importation de laine d’Afrique du sud, a une très forte capacité de dissémination. Il est très toxique pour le bétail, même séché. Présent essentiellement le long des routes et voies de chemin de fer, sa dissémination dans les prairies et pâturages constituerait un problème majeur pour l’agriculture.
Appréciée des fleuristes, la renouée du Japon envahit les berges et les sous-bois, éliminant toute autre espèce. En hiver le sol se retrouve à nu, sans couverture végétale. Les berges des rivières sont alors très exposées à l’érosion.

La renouée du Japon
© Benoît Reveney

Le rhizome ou partie souterraine de la plante croît jusqu'à 8 cm par jour et peut mesurer 20 m de long. Un tel atout permet à cette grande plante de coloniser très rapidement un milieu tout en excluant les plantes locales. En hiver, tiges et feuilles se fanent et le sol se retrouve à nu sans couverture végétale: les berges des rivières deviennent alors très exposées à l'érosion.

Sous haute surveillance

Les enjeux économiques et environnementaux sont tels que la confédération s’est munie en 2008 d’une «ordonnance sur la dissémination dans l’environnement» (ODE) qui fixe des bases légales d’intervention. Une liste noire (Black List) recense les espèces à fort potentiel de propagation alors qu’une liste d’observation (Watch List) inventorie celles dont le potentiel de propagation est modéré à fort et qui méritent d’être étroitement surveillées. Lausanne s’est dotée d’une stratégie pour lutter contre les plantes envahissantes sur son territoire.

Un guide bienvenu

© SPADOM

Un dépliant dédié aux plantes envahissantes a été publié par le service des parcs et domaines.

La version papier est disponible sur demande au secrétariat du service des parcs et domaines (+41 21 315 57 15).

Télécharger le dépliant

Film d’animation sur les néophytes invasives
Coordonnées

Service des parcs et domaines
Direction du logement, de l'environnement et de l'architecture

Avenue du Chablais 46
Case postale 5080
1001 Lausanne

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