Les glaciers recouvrent 3% de la surface totale de la Suisse. Ils sont constitutifs de l’histoire et de l’identité du pays. La disparition à moyen terme de la plupart d’entre eux témoigne du poids de l’empreinte humaine sur l’environnement et de la vulnérabilité de ces colosses de glace.
Par le biais d’installations, d’images et de sons, de dispositifs interactifs, l’exposition met en scène le caractère organique de ces territoires fascinants et intrigants, en perpétuel mouvement.
Commissariat : Laurent Golay
En collaboration avec:
le laboratoire d'Hydraulique, d'Hydrologie et de Glaciologie (VAW) de l'ETH Zurich (EPFZ), prof. D. Farinotti
la Faculté des Géosciences et de l'Environnement de l'UNIL, prof. G. Jouvet et le Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Montagne
Revue de presse :
- Revue L'Alpe - 06.24
- 24 Heures - 03.08.24
- RTS Vertigo - 01.08.24
- Le Temps - 05.07.24
- La Couleur des jours - 06.06.24
- Bilan - 18.05.24
- M Le Media - 16.05.24
- Le Temps - 20.04.24
- L'Uniscope - 25.03.24
- La Liberté - 16.03.24
- L'Illustré - 13.03.24
- Radio Chablais - 06.03.24, partie 1
- Radio Chablais - 06.03.24, partie 2
- RTS La Matinale - 28.02.24
Interviews d'experts :
- Des lois pour protéger les glaciers - Thierry Largey
- Fonte des glaciers - Christophe Ogier
- La glaciologie, c'est quoi? - Christophe Ogier
- Les archives climatiques - Guillaume Jouvet
- Les paysages postglaciaires - Christophe Ogier
- Lire le futur dans le passé - Guillaume Jouvet
- Modéliser les glaciers - Guillaume Jouvet
- Zones à défendre ou à exploiter - Thierry Largey
Après la Première Guerre mondiale et l’effondrement de quatre empires, la violence et l’instabilité minent l’Europe. Signé le 24 juillet 1923, le Traité de Lausanne est le seul parmi les accords passés au lendemain du conflit à toujours déployer ses effets. D’une importance considérable pour l’histoire européenne et du Proche-Orient, il consacre la naissance de la Turquie moderne mais passe sous silence les aspirations des minorités.
L’exposition propose au visiteur·teuse de revenir sur les temps forts et les lieux de cette conférence qui dura près de neuf mois. Des institutions lausannoises comme le Beau-Rivage Palace ou l’actuelle Clinique Cecil constituent des points centraux de ce qui se trame cette année-là dans la capitale vaudoise, hôte de nombreuses délégations internationales. L’ambition du projet est de tisser des liens entre les périodes et de donner une place à l’expression artistique contemporaine. C’est pourquoi, à l’invitation du MHL, la plasticienne Mîrkan Deniz s’approprie des espaces de l’exposition pour y déployer des installations. Enfin, l’exposition réserve une place de choix aux questions mémorielles, toujours extrêmement vives. Douze témoignages vidéo de personnes dont l’histoire familiale est impactée de près ou de loin par les effets du Traité de Lausanne sont présentés.
Pour aller plus loin :
- Dossier de presse
- Publication «Le Traité de Lausanne, 1923 - 2023»
- 8 interviews «témoignages» à visionner sur Youtube
Revue de presse :
- RTS, Forum - 24.07.23
- Swissinfo - 24.07.23
- Le Temps - 20.07.23
- SRF 1, 10 vor 10 - 19.06.23
- Le Temps - 17.06.23
- La Liberté - 28.04.23
- RTS La 1ère, 12h45 - 27.04.23
- RTS La 1ère, La Matinale - 27.04.23
- RTS La 1ère, Histoire vivante - 24.04.23
- 24 Heures - 19.11.22
- Passé Simple, Éclairages - 02.11.22
- La Télé, Retour vers le passé - 21.10.22
Ville / Nature, une relation paradoxale?
Dans sa nouvelle exposition temporaire, le Musée Historique Lausanne aborde la problématique environnementale sous le prisme du rapport complexe entre nature et cité, à travers l’histoire et les évolutions actuelles.
De profondes mutations sont en marche. La transition écologique et les échéances induites par la crise climatique poussent tous les secteurs de la société à se repositionner et appellent à de nouvelles implications citoyennes.
Des manifestations pour le climat aux enjeux urbanistiques, l’exposition décortique la somme d’informations et de solutions auxquelles l’individu est confronté, pour l’inviter à se questionner et, peut-être, à reconsidérer son rôle.
Et vous, jusqu’où êtes-vous prêt·e à aller?
Colloque - Vert. La ville au naturel?
Publication "Le Vert en ville"
La Liberté, cahier Habitat & Jardin - 21.09.22
Créé en 1973, le Prix de Lausanne est un concours international ouvert aux danseur·euse·s de 15 à 18 ans, dont l’objectif est de repérer, promouvoir et aider les jeunes talents en leur offrant l’opportunité de poursuivre leur formation dans l’une des plus prestigieuses écoles ou compagnies de danse du monde.
Organisé par une fondation à but non lucratif, le Prix de Lausanne récompense le potentiel avant la performance. Pionnier, le concours jouit du respect de l’ensemble du monde de la danse.
Accueilli au Théâtre de Beaulieu depuis sa création, l'événement participe à la renommée mondiale de Lausanne comme capitale de la danse.
À l’occasion du 50e anniversaire du Prix de Lausanne, le Musée Historique Lausanne vous propose de chausser vos pointes et de vous plonger dans les coulisses de ce concours hors-norme.
Une exposition du MHL, de la Fondation SAPA, Archives suisse des arts de la scène et de la Fondation en faveur de l’Art Chorégraphique.
Longtemps pays d’émigration en raison d’une pauvreté endémique, la Suisse voit son solde migratoire s’inverser dès le début du 20e siècle.
Dès 1946, la croissance requiert une main-d’œuvre considérable dans les secteurs de la construction, de l’hôtellerie-restauration, du commerce et de l’industrie. En un quart de siècle, jusqu’à la crise de 1973, des millions d’Italien·ne·s contribuent à l’éclatante prospérité de la Suisse.
Confronté·e·s à la xénophobie d’une partie de la population, endurant les sévères conditions d’existence que leur impose le statut de saisonnier, ils·elles vont pour autant laisser des traces d’une importance majeure.
Au-delà des clichés, l’italianità se répand et imprime durablement sa marque dans toutes les couches de la société via l’alimentation, la musique, le cinéma, les sociabilités, le sport, le patrimoine, la langue….
C’est l’histoire passionnante de cette présence à Lausanne ‑ rythmée par les précieux récits de nombreux témoins ‑ qui est dévoilée ici.
RTS1-Histoire vivante-22.11.2021
RTS1-Histoire vivante-23.11.2021
RTS1-Histoire vivante-24.11.2021
RTS1-Histoire vivante-25.11.2021
RTS1-Histoire vivante-26.11.2021
ATS-17.08.21 Repris par Blick-La Liberté-Le Journal du Jura-lfm radio-Swissinfo-blue news
Bilan, Etienne Dumont-24.08.21
La Télé Vaud-Fribourg-08.10.2021
Migros magazine - octobre 2021
Mouvement #MeToo, marche des femmes, grève du 14 juin 2019: l’actualité récente témoigne du regain et de la vivacité des mobilisations féministes. Cinquante ans après l’instauration du suffrage féminin en Suisse et malgré des avancées réelles, l’égalité entre femmes et hommes se heurte à la réalité des comparaisons en termes de salaire, de carrière, de légitimité de parole, de liberté du paraître ou de partage des tâches domestiques. Si l’évolution de la société tend vers plus d’inclusivité, normes et stéréotypes continuent à peser sur les représentations de genre, conditionnant tant les femmes que les hommes.
L’exposition Quoi de neuf pussyhat? propose un état des lieux et une réflexion en matière de construction des rôles et des identités de chacun·x·e.
Voir-Revoir les visioconférences
Dossier de presse
Papillon
Les médias en ont parlé (sélection):
24heures - 27.02.21
Bilan - Etienne Dumont - 01.03.21
20Minutes - Lifestyle - 04.03.21
24heures - 06.03.21
Femina - 07.03.21
RTS - journal de 12h30 - 27.02.21
Keystone - 08.03.21
Tribune de Genève - 08.03.21
RTS - Vertigo - 08.03.21
Go out!
L'événement syndical - 24.03.21
L'Agenda - mai-juin
Amnesty magazine - 09.06.21
24heures - 12/13.05.21
Reprenant une formule inaugurée en 2014, le Musée Historique Lausanne met en scène une sélection de vingt-huit photographies de ses collections, reproduites en très grand format.
Cette fois, c’est l’humain, dans ses manifestations les plus variées, qui est placé au centre du propos: jeu, revendication, travail, mouvement, apprentissage, convivialité… Autant de figures et de moments de vie que le procédé de l’agrandissement, en rétablissant un équilibre d’échelle entre image et spectateur, permet d’approcher dans toute leur intensité et leur immédiateté.
Ecouter-Voir, les 28 photographies de l'exposition
Le papillon
Dossier de presse
Le cahier des légendes de l'exposition
Catalogue des collections photographiques
Les tirages proposés à la vente
puis 12.05.2020 - 28.06.2020
«Possibilité d'employer son temps à son gré», «temps dont on dispose pour soi»… le concept de loisir est déjà connu des Romains pour qui l’otium correspondait aux activités en marge des affaires, de la politique et de l’armée.
Dicté par les saisons et par la religion jusqu’au début du 19e siècle, le temps libre a presque disparu quand les sociétés se sont industrialisées. Horloges, timbreuses et agendas sont devenus les instruments de planification d’un temps qui n’était plus synonyme que d’argent et de productivité. La conquête d’un «temps pour soi» a passé par d’âpres luttes, jusqu’à l’avènement d'une civilisation des loisirs qui investit désormais le temps libre d’une importance considérable.
Ecouter-Voir Time off
7 chapitres de l'expo commentés
Dossier Time off pour les enseignant.e.s
Passé simple N° 51 janvier 2020
Dès ses origines, le vêtement est à la fois protection, parure et signe d’identité sociale. Avec l’essor du luxe au Moyen-Âge, puis de la mode dès le 17e siècle, il endosse un nouveau rôle: sculpter la silhouette. Augmentation ou réduction des hanches, affinement et allongement des jambes, variation de la hauteur et du tour de taille, modelage de la poitrine: le vêtement modifie de mille manières la perception du corps, générant un inventaire de formes incroyablement créatives et délicieusement compliquées.
Dévoilant la richesse des collections textiles du MHL, une sélection de vêtements féminins et masculins - jupes, robes, redingotes, culottes, corsets et faux-culs - illustrent cette histoire du 17e au 21e siècle. Des créations contemporaines lausannoises et un reportage de la photographe Christiane Nill sur le streetwear à Lausanne ouvrent les portes du musée aux silhouettes du présent.
RTS-La Première - 10.04.2019-12h30
Le Matin dimanche - 21.04.2019
Pour cette première exposition du photographe à Lausanne depuis 1993, Etat de siège Vitra au Musée de l’Elysée, le musée historique présente quelque 70 tirages argentiques – portraits, nus, natures mortes et paysages – et évoque les travaux de Christian Coigny pour la publicité et la mode, au service de marques prestigieuses séduites par son esthétique.
Commissariat:
Laurent Golay, Julie Casolo
Avec la complicité de Thierry Zufferey
Violation, crime, infraction… autant de mots qui ramènent à une même manifestation, propre aux sociétés humaines: la transgression.
Indissociablement lié à la norme, ce phénomène peut cependant prendre des formes très différentes, selon les époques et les latitudes. Ainsi, des comportements autrefois répréhensibles sont aujourd’hui entrés dans les mœurs. Et tel acte admis dans une société peut valoir une condamnation à mort dans une autre. C’est ce caractère relatif de la notion de délit que met en lumière Crimes et châtiments.
RTS La Première - Le 12h30 - 26.09.2014
La Télé - 26.09.2014
SRF-2-Kultur Kompakt, 28.10.2014
RTS-Espace 2-Babylone, 11.11.2014
La Télé, 09.12.2014
RTS-Espace 2-Les Matinales, 11.12.2014
Dossier de presse
Initiative privée de Catherine de Rumine (1818-1867), un Musée industriel est créé à Lausanne en 1862.
Le précepteur de son fils Gabriel, le géologue Charles-Théophile Gaudin (1822-1866) en est la cheville ouvrière.
Classées selon les règnes naturels – minéral, végétal et animal –, les collections montrent la richesse du savoir-faire humain. Elles présentent ainsi une grande diversité de matières premières et le maximum d’usages que l’homme a su en tirer, de la préhistoire à l’époque moderne. Une quatrième section est réservée à l’horlogerie et aux arts graphiques. Suite au décès prématuré des deux protagonistes, le musée devient propriété communale.
Quel meilleur medium que la photographie pour témoigner de ce qu’était la ville avant les métamorphoses modernes? C’est ce que montre lausanneXL, une sélection de certaines des plus belles et surprenantes images des collections photographiques du MHL, illustrant en grand format un siècle de mutations urbaines.
Le Musée historique de Lausanne et l'Association des Amis de Louis Rivier vous invitent à découvrir une facette méconnue de l'œuvre du peintre Louis Rivier (1885-1963), artiste connu pour ses nombreuses décorations dans les temples vaudois ainsi que pour les scènes allégoriques de l'Aula du Palais de Rumine à Lausanne.
Commissaires de l'exposition:
Véronique Mauron
Marie-Odile Vaudou
Marie André, historiennes de l'art
Pour certains, les contraires sont faits pour être réconciliés. Poncet, lui, cherche à les confondre ou, pour le moins, à les unir dans la différence censée les opposer.
Ainsi le profane et le sacré, le clair et le sombre, l’audace et le respect de la tradition – ou le goût qui en tient lieu – trouvent-ils, dans son œuvre, valeur de contrastes. Peintre, verrier, mosaïste, graveur, il ne cesse, tout au long de sa vie, dans une quête éperdue, obstinée, d'en donner à voir la tension extrême où le violent, le tragique, même le sacré seraient exprimés, selon ses propres mots, dans un genre un peu populaire, accordéon.
Soixante ans après la mort de l'artiste, né à Genève en 1894, l'exposition propose une approche privilégiée de l’œuvre et de l’univers de cet homme au tempérament et à la personnalité hors du commun dont la nécessité, la pertinence et la modernité franchissent avec bonheur, et quelle évidence, les frontières régionales.
Encres, gravures, peintures, illustration, cinéma: durant toute sa carrière d'artiste, Ernest Pizzotti (1905-1984) n'a cessé de s'interroger sur les questions essentielles de la composition d'une œuvre d'art.
Dès ses années de formation à Paris, il reste attaché au langage cubiste d'André Lhote et recherche inlassablement à maîtriser les rapports entre la ligne droite ou courbe, entre les figures, humaines ou géométriques, entre la création d'un mouvement ou la vibration d'une composition atmosphérique. De façon solitaire, il va créer un œuvre réfléchi, aux résultats souvent poétiques. De la captation de la force des ouvriers sur un chantier à la réalisation de monotypes, Ernest Pizzotti a su explorer les vastes ressources de son métier.
Entre les années 1968-1978, cet artiste atteint cependant un degré de liberté inégalé que les encres et les estampes présentées dans cette exposition révèlent. Libération du geste et virtuosité dans les techniques employées rendent cette période de maturité essentielle dans la compréhension de son travail. Il largue les amarres et nous offre la possibilité de le redécouvrir dans la richesse de ses variations: encre, aquarelle, sucre, velours, verre, bois, métal, etc., toutes techniques mêlées pour un résultat qui surprend le regard et le cœur.
Au nom de l’Association Mémoire de Lausanne, le Musée historique de Lausanne a reçu ces encres et gravures, du fils de l’artiste, Laurent Pizzotti. Depuis, cette étonnante collection peut enfin être montrée au public, dans toute sa singularité.
Dessinateur romand parmi les plus féconds du 20e siècle, Marcel Vidoudez se forme aux Beaux-Arts à Lausanne, Dresde et Paris jusqu’au début des années 1930. A cette même période, il tourne en France avec le prolifique acteur et réalisateur Jim Gérald un film intitulé «Le perroquet vert».
Revenu en Suisse, Vidoudez se spécialise dans le dessin animé chez le pionnier Julius Pinschewer à Berne et illustre de nombreuses couvertures pour le «Schweizer Spiegel». A Lausanne, il décore en 1940 le cabaret «Le Coup de Soleil» de Gilles.
Comme illustrateur, Vidoudez a collaboré avec les Editions Payot, Novos et l'OSL, travaillé régulièrement aux albums N.P.C.K. (Nestlé, Peter, Cailler, Kohler) et illustré des textes de son frère Pierre, écrivain et journaliste lausannois.
A côté de ces innombrables travaux, Vidoudez cultivait un jardin secret: le dessin érotique. La fille de l’artiste a conservé de nombreux et surprenants exemplaires de cette production jamais publiée, écoulée sous le manteau, et que le MHL présente dans un espace distinct mais fidèle à l’esprit du dessinateur.
Films d'animations, dessins, photographies, albums … cette première rétrospective d'un dessinateur lausannois longtemps apprécié de dizaines de milliers d’enfants et d’écoliers lève ludiquement le voile sur son œuvre et sa personnalité.
A l’occasion de l’exposition, le MHL et les Editions HUMUS publient deux catalogues richement illustrés.
En 2011 et 2012, Lausanne célèbre plusieurs anniversaires qui signalent à quel point la capitale vaudoise a été et reste une scène stimulante pour la danse:
- les 40 ans du Prix de Lausanne
- les 25 ans du Ballet Béjart Lausanne
- les 20 ans de l’Ecole Rudra
- les 10 ans du Marchepied
- les 25 ans de la Cie Philippe Saire
- les 20 ans de la Cie Linga
- les 20 ans de la Cie Jean-Marc Heim
- les 10 ans de la Cie Nicole Seiler
- les 10 ans de la Cie Krassen Krastev
- les 10 ans de la Cie Delgado Fuchs.
Ces anniversaires sont les derniers jalons d’une histoire fameuse dont l’exposition retracera les moments et les acteurs significatifs, de l’arrivée de Diaghilev à l’accueil du Béjart Ballet sans oublier les 40 ans du Prix de Lausanne. Les nombreux prêts octroyés par la Collection suisse de la danse, les Fonds Serge Lifar, Clothilde et Alexandre Shakharoff, et Alice Vronska – acteurs majeurs de la danse et de son enseignement à Lausanne – témoigneront de la richesse des archives lausannoises en la matière.
Lausanne et la danse, encore. En corps, c'est-à-dire en corporation, une corporation aux visages divers, dont les propositions artistiques originales bouillonnent sur les scènes lausannoises.
Un foisonnement d’objets – symboliques, pour les compagnies, de leur relation à la danse – ainsi qu’une installation vidéo, permettront au public d’entrer dans l’intimité des processus créatifs à l’œuvre parfois même dans l’instant, grâce à la saisie de répétitions en cours par webcam.
Exposer la danse à Lausanne, c’est proposer au public la lecture d’un récit de «gestes» qui s’installe à la croisée de l’historique et du contemporain.
En automne 2011, quatre institutions patrimoniales suisses dont le MHL se mobilisent pour tenter d’acquérir tout ou partie des 11 albums du photographe lausannois Constant-Delessert (1806-1876) mis aux enchères par Sotheby’s à Paris. C’est que l’enjeu est de taille. Il s’agit de conserver des témoignages émanant d’un homme qui appartient au cercle des pionniers de la photographie à Lausanne, auteur également de quelques-unes des plus anciennes représentations de la ville.
Adrien Constant de Rebecque, issu d’une vieille famille patricienne vaudoise, figure en effet parmi les premiers à se lancer dans la réalisation d’images photographiques, vers le début des années 1840. Il produit d’abord des daguerréotypes et des épreuves sur papier salé, avant d’adopter la technique du collodion, qu’en «habile amateur», selon le propos d’un confrère, il soumettra à toutes sortes d’expérimentations. Attaché à contribuer aux progrès du médium, il va s’insérer dans un réseau international d’échanges et de réflexions, adhérant notamment à la Société française de photographie, dans laquelle il se fait connaître sous le nom d’Adrien de Constant-Delessert.
Les deux albums acquis par le MHL – sur les dix revenus en Suisse – autour desquels s’organise l’exposition reflètent ses préoccupations techniques et son intérêt pour la recherche, de même qu’ils illustrent la diversité des genres et des thèmes qu’il s’est plus à aborder: portraits, paysages, ainsi que vues de quartiers ou de rues de Lausanne. Leur mise en regard avec d’autres clichés conservés dans les collections, réalisés par Constant-Delessert aussi bien que par certains de ses contemporains, offre au visiteur l’occasion d’explorer les premiers temps de la photographie dans ses expressions locales, et de se plonger dans les fragments d’une réalité désormais lointaine, pour un voyage non seulement documentaire mais également esthétique et poétique.
A l’origine du Musée historique de Lausanne, il y a une collection d’objets, réunie pour offrir aux générations futures des témoins de l’histoire de la ville.
Un siècle plus tard, le MHL poursuit cette mission fondamentale de tout musée, l’enrichissement, la conservation et la mise en valeur des collections.
En montrant ce qui est devenu «objet de musée» ces dix dernières années, nous levons le voile sur la constitution de ces collections, sur des œuvres inédites, des objets curieux, uniques, remarquables et oubliés. Sur ce qui, aujourd’hui, fait vivre le passé. Sur ce qui, demain, témoignera de notre présent.
Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951), est un imagier, le performer d’un art tombé en désuétude.
Alsacien de souche, il n’a cessé de saisir, armé de ses crayons et pinceaux, des images décrivant la vie et les déboires de sa région aux prises avec trois guerres consécutives.
Viscéralement «anti-boche», son engagement pour l’Alsace française manque lui coûter la vie et, en 1942, il se réfugie à Lausanne. La paix revenue, il rejoint son pays et reprend ses travaux: affiches, livres illustrés, enseignes... Il retrouve aussi le mythique musée d’Unterlinden à Colmar, dont il fut conservateur pendant trente ans.
A l’occasion du 140e anniversaire de la Société des Alsaciens et Lorrains de Lausanne et de Suisse romande, le MHL et le Musée Hansi à Riquewihr vous invitent à découvrir l’imagerie délicate de Hansi, illustrateur militant et incisif, omniprésent dans les mémoires alsaciennes, aux portes de la Suisse romande.
Une exposition de la Fotostitung Winterthur.
Henriette Grindat (1923-1986) fut l’une des premières femmes en Suisse à développer un langage personnel et lyrique dans le domaine photographique. A Paris, où elle réside à la fin des années quarante, la poésie de ses images suscite l’admiration des cercles surréalistes et enthousiasme des écrivains comme René Char et Albert Camus. Elle découvre en leur compagnie les paysages du Sud de la France et se passionne pour les rivages de la Méditerranée, aveuglée par «cette lumière, si éclatante qu’elle en devient noire et blanche» (Camus). S’ensuivent des séjours en Espagne, en Italie – à Venise à plusieurs reprises – et en Egypte d’où elle remonte le Nil jusqu’en Somalie. Elle s’intéresse alors moins aux sites et à l’histoire de ces régions qu’aux mystères des matières et des lumières qu’elle y découvre, de l’eau surtout, avec ses qualités sensuelles et métaphoriques.
Nombre des images méditerranéennes d’Henriette Grindat ont été éditées durant les années cinquante et soixante dans les albums photographiques de la Guilde du Livre. L’exposition évoque cet ambitieux projet éditorial lausannois qui jouit longtemps d’une renommée internationale exceptionnelle et passe aujourd’hui encore pour exemplaire.
Paru à l'occasion de l'exposition à Winterthur, «Henriette Grindat – Méditerranées» regroupe des textes de Sylvie Henguely et Charles-Henri Favrod.
Sylvie Henguely y replace Henriette Grindat dans son contexte historique, celui des années 1950 à 1970. Elle souligne l’ancrage de la photographe dans la mouvance humaniste et surréaliste des années 1930 et se focalise sur le thème de la Méditerranée.
Charles-Henri Favrod évoque l'aventure de La Guilde du Livre à laquelle il collabora étroitement. De 1950 à 1965, cette maison d'édition lausannoise joua le rôle de vitrine pour la photographie d'alors en publiant une série d'albums dans lesquels les oeuvres d'Henriette Grindat, Paul Strand, Robert Doisneau, Gotthard Schuh ou Fulvio Roiter dialoguaient avec des textes d'écrivains. Des albums recherchés par les bibliophiles et amateurs de photographie pour leur qualité.
Ed. Sylvie Henguely et Charles-Henri Favrod/Fondation Suisse pour la Photographie, 80 pages, 50 photographies, Limmat Verlag, Zurich 2008, CHF 34.– (Edité en allemand, le catalogue est accompagné d’une brochure proposant les textes en français).
De mars 2004 à septembre 2008, une dizaine de chantiers d’envergure ont profondément bouleversé Lausanne, du centre à la périphérie. Pendant les quatre ans qu’a duré le percement du nouveau métro, Léonore Baud a eu un accès permanent aux sites de cette entreprise colossale.
Dans ses photographies de grand format, elle cherche à capter des scènes anodines et éphémères, à saisir par bribes la perpétuelle évolution d’un chantier et s’approprier ainsi un pan de la réalité. Sa démarche est plus artistique que documentaire, l’enjeu de ce travail étant que l’image acquière une esthétique et une logique propre, que le monde auquel elle donne accès ne soit ni complètement détaché du réel, ni pour autant identifiable à celui-ci. Ce qui se trouve immédiatement questionné, c’est la fidélité apparente de l’image à la réalité: tel qu’il est révélé, ce grand chantier se situe à la limite de l’imaginaire et de la fiction.
Léonore Baud, née en 1983, a reçu en 2006 le Prix artistique de la Ville de Nyon. Elle vit et travaille à Lausanne.
Une exposition réalisée par le MHL et l'association IRIS.
Regards et témoignages d'enfants placés - Fremdplatzierungen damals und heute.
Que se passe-t-il lorsqu’un enfant est séparé de sa famille et qu’il grandit dans un nouvel environnement? Comment surmonte-t-il le déracinement, l’absence de parents, la mise à l’écart? En quoi ces expériences marquent-elles l’enfant et de quelle manière les intègre-t-il dans sa vie d’adulte?
L'exposition fait entendre la parole de personnes qui furent placées en famille ou en institution durant les années 1920 à 1960. Ces témoignages ont été sélectionnés parmi des entretiens réalisés dans le cadre de deux projets de recherche distincts, menés l’un en Suisse alémanique, l’autre en Suisse romande.
Itinérante et présentée dans une douzaine de musées en Suisse de 2009 à 2013, l’exposition s'enrichit à chaque étape d'un volet régional qui donne un aperçu des spécificités locales du placement d'enfants. Le Musée historique de Lausanne évoque ainsi deux institutions en mutation dans les années 1950: la Maison d’éducation de Vennes et le Châtelard, ainsi que le travail fondateur de Claude Pahud, à l’origine de la création à Lausanne du Centre de formation d’éducateurs pour l’enfance et l’adolescence inadaptées.
ENFANCES VOLEES – VERDINGKINDER REDEN souhaite également offrir un forum d'échange, mettre en lumière l'actualité du placement des enfants en Suisse et poser des questions sur l'avenir. L'exposition n'est donc pas sans laisser quelques clés qui permettront au public de mettre en perspective les émotions soulevées par l'écoute des récits des enfances volées.
Site de l'Association «Enfances volées - Verdingkinder reden»
Dossier de presse
«C’était un grand humoriste, désespéré, tolérant, d’une lucidité dévastatrice, gai comme un lapin.
Pourquoi est-il à ce point oublié?
Peut-être parce qu’il était suisse, et que, cliché aidant, on ne s’attend pas à entendre un grand éclat de rire éclater en Suisse. (…).
Pour lui, l’ignorance n’était pas le plus grand des maux: il fallait surtout procéder au «débourrage des crânes». «Rien n’a changé. Rien à changer».
Jean-Luc Porquet
Le Canard Enchaîné, 28 juillet 2004
Le 22 octobre 1898 en Italie, le 5 novembre du côté suisse, on donne les premiers coups de pioche. 39 morts, 4'150'534 trous de dynamite, 104 millions de mètres cubes d’eau de source, 1'342'000 kilos d’explosifs et 19,803 kilomètres plus tard, la jonction est faite sous le massif du Monte-Leone. Le plus grand tunnel ferroviaire du monde est inauguré en mai 1906 par le roi d’Italie et le président de la Confédération.
Pour désenclaver la Suisse occidentale, Lausanne et le canton de Vaud avaient compris tout l’intérêt d’une nouvelle transversale ferroviaire nord-sud: on allait en effet gagner plus de 13 heures sur le trajet Lausanne-Milan! La ville contribua donc pour un million de francs de l’époque à la construction du tunnel.
De l’importance historique du site aux premiers projets, des négociations internationales au percement de l’ultime bouchon, du financement des travaux aux conditions de vie des milliers d’ouvriers, l’entreprise mythique du Simplon est présentée sous tous ses aspects grâce à un extraordinaire ensemble de témoignages réunis pour la première fois en Suisse.
Un étudiant lance un pavé, les policiers chargent, des jeunes vivent en communauté, des femmes manifestent sur la place publique… ces images nous renvoient à une époque proche mais déjà lointaine: Mai 68.
Si les affrontements parisiens ont marqué les mémoires, les nombreux mouvements contestataires survenus en Suisse la même année sont pour la plupart tombés dans l’oubli. Notre pays fut pourtant le théâtre, comme aux quatre coins du monde, d’une forte opposition à l’ordre social: revendication d’une démocratisation des études, refus d’une morale conservatrice, dénonciation de la guerre du Vietnam, pour ne citer que quelques exemples.
Quarante ans après, il est temps de s’interroger sur leur impact. De la révolution sexuelle à l’action culturelle en passant par le mouvement des femmes et le développement de communautés, les initiatives issues de 68 ont profondément transformé la société. Convoquant les protagonistes et les témoignages d’alors, l’exposition aborde et met en perspective quelques débats encore brûlants.
Une exposition de l’Association 68/08, du MHL et du Museum.BL
Propriétaire d’une exceptionnelle collection d’argenterie domestique, le MHL y consacre une exposition centrée sur ses deux périodes les plus prestigieuses, les 18e et 19e siècles.
Deux orfèvres associés, Papus et Dautun, illustrent la première période par de nombreuses pièces de grande qualité. Puis les frères Marc et Charles Gély, revenus de Paris vers 1813, créent de très beaux objets dans un style Empire épuré.
Les familles aisées de la région aiment alors parer leur table de vaisselle en argent et l’éclairer de chandeliers assortis. L’exposition présente un remarquable ensemble de telles pièces et invite à la redécouverte de modèles – français et anglais – suivis par les orfèvres.
Leur travail, leurs techniques et leur organisation seront aussi abordés et le cadre dans lequel l’argenterie était utilisée à Lausanne sera évoqué à l’aide de tableaux, meules d’époque et textes anciens.
Après Bruxelles en 2005, le Festival de la Cité accueille le 2e Festival Tintin.
Proposée dans ce cadre, l'exposition met en valeur un aspect méconnu du travail de conservation: la restauration.
Une occasion exceptionnelle de découvrir des œuvres originales de Hergé.
Ecrivains suisses et français se sont toujours regardés avec beaucoup de méfiance. A la timidité et à l’envie jalouse des uns répond souvent la condescendance des autres.
Il est pourtant une période pendant laquelle les échanges ont été plus égalitaires: la seconde Guerre mondiale. Les intellectuels français ont trouvé dans le petit pays voisin des possibilités d’expression et de travail qu’ils n’avaient plus chez eux et les Suisses en ont oublié leur complexe d’infériorité pour collaborer sur pied d'égalité avec les nouveaux venus.
L'«état de grâce» ne dure pourtant que quatre ans. Dès la Libération, les intellectuels français se détournent de la Suisse pour regagner Paris, qui reprend son rôle dominant de capitale culturelle. Mais ils sont remplacés en Suisse par des intellectuels qui fuient l'épuration: la région Lausanne-Montreux devient «Vichy sur Léman»…
Archives sonores de la Radio Suisse Romande, extraits du Ciné-Journal Suisse, photos, journaux, correspondances, pièces administratives: l’exposition s’appuie sur une documentation riche et inédite pour mettre en scène un moment particulier de notre histoire culturelle rarement évoqué jusqu’ici.
Dossier de presse
Dossier pédagogique
Explorer le photojournalisme à travers deux époques et trois regards.
Confronter le style, la sensibilité et le parcours de Pierre Izard, pionnier du genre dès 1929 à Lausanne, à ceux d’Erling Mandelmann et de Claude Huber, actifs dès le milieu des années 1960.
Découvrir l’évolution du reportage photographique et ses relations avec la presse dans des contextes historiques et sociaux différents.
En plus de trois cents photographies, l'exposition donne à voir des parcours singuliers pour cerner, du familier à l'étrange, de l'intime à l'universel, trois manifestations représentatives d'un genre aux multiples aspects.
Boîte à thé, trousse de chirurgien, coffre-fort, coquemar ou seau à incendie, une cinquantaine d'objets – distingués ou d'usage commun – racontent leurs histoires. Celle de leurs fabricants lausannois pour bon nombre d'entre eux, celle des commerces, des personnalités auxquelles ils ont appartenu, comme Alexandre Vinet ou César Roux, celle de l'époque qui les a vu naître ou de leurs usages parfois disparus.
Tirés des collections du musée où ils sont entrés par dons et achats dès la fin du 19e siècle, ces objets illustrent tout à la fois les hasards qui les ont rassemblés ici et les différentes périodes du passé. Une dizaine datent d'avant 1800, une trentaine du 19e siècle, une vingtaine de la première partie du 20e siècle. Un seul est plus récent, témoin d'un important événement: l'Exposition nationale
de 1964.
L'exposition trouve origine et prolongement dans un catalogue richement illustré et documenté, premier d'une série sur les collections du mhl.
Parce qu’il n’envisage pas son art sans une réflexion sur le statut des œuvres; parce qu’un musée d’histoire ne peut faire l’économie de questionnements sur la production et la conservation de celles-ci; parce qu’il revisite des icônes de l’histoire de l’art européen et suisse, parce qu’il n’a de cesse d’explorer son 2e pays dans ses coins les plus reculés, Muma, Catalan de Lausanne, peintre et historien d’art accroche le fruit fort et coloré de ses réflexions aux cimaises de la grande salle du Musée historique de Lausanne.
Mozart avait 10 ans lorsqu’il joua à Lausanne, il y a 240 ans. L’anniversaire de sa naissance offre au mhl l’occasion de s’intéresser aux instruments de musique contemporains du célèbre compositeur.
De prestigieux instruments à clavier illustrent la sonorité variée des cordes pincées ou frappées et les subtiles différences se situant à mi-chemin entre ces deux mondes sonores. On voit notamment un pianoforte en forme de clavecin du facteur bernois Johann Ludwig Hellen et deux petits pianoforte de Christian Baumann et de Johann Mathäus Schmahl, construits vers 1775.
Les instruments à cordes frottées sont magnifiquement représentés d’abord par une pièce de Jakob Stainer, l'un des précurseurs de la lutherie austro-allemande et auteur du violon de Léopold Mozart. Pour la période classique, on admire notamment des violons de la célèbre lutherie de Mittenwald, réalisés par la dynastie des Klotz, en particulier Aegidius Klotz, facteur d’un violon de W. A. Mozart. Des instruments d'un quatuor de Jean Nicolas Lambert et deux violoncelles de Giulio Cesare Gigli représentent la lutherie française et italienne du 18e siècle.
Réalisée grâce à des prêts importants des musées – de la musique de Paris, d'art et d'histoire de Genève, historique de Berne et de divers collectionneurs privés, l'exposition présente – de la fin du baroque au classicisme – la lente évolution des instruments dans leurs proportions, épaisseurs, ouvertures, manche et réglage. Documents, partitions anciennes et extraits sonores y reflètent ce cheminement technique et esthétique.
L'exposition Mozart en ses cordes et les événements qui l'entourent sont le fruit d’une étroite collaboration avec les Rencontres Internationales Harmoniques de Lausanne.
Dès le 17e siècle, architectes, joailliers et miniaturistes, photographes, stratèges, écrivains, peintres, militaires, révolutionnaires, vignerons ou musiciens ont écrit les pages fascinantes de l’histoire des relations entre la Russie et la Suisse.
Les architectes tessinois de Saint-Pétersbourg, François Birbaum, chef d'atelier chez Fabergé, ou Frédéric-César de La Harpe, précepteur d'Alexandre Ier, sont parmi les plus fameux. Mais relevons aussi l'œuvre du premier photographe de Saint-Pétersbourg, Ivan Bianchi, la figure de François le Fort, amiral et diplomate de Pierre le Grand, les réalisations de Patek Philippe pour la cour impériale, les lieux de rencontre des révolutionnaires et anarchistes en Suisse et les œuvres d'expressionnistes russes ayant vécu au Tessin...
L'exposition marque le 100e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et du 60e anniversaire de leur reprise.
Pour l'occasion, le MHL a réuni un ensemble exceptionnel. Plus de 200 œuvres, objets et documents sont prêtés par près de 30 institutions et nombre de propriétaires privés, en Suisse et en Russie: peintures, dessins, estampes, bijoux, photographies, maquettes, journaux intimes, documents d’archives.
Elle décline l'histoire en deux temps, avant et après 1917, et en deux volets, les Suisses en Russie - les Russes en Suisse. Concrètement mises en forme par la scénographie, les relations entre la petite Suisse et la grande Russie sont aussi évoquées par un court-métrage réalisé à partir de documents d’archives.
L’exposition est placée sous le haut patronage de SE l’Ambassadeur de la Fédération de Russie à Berne, du Département Fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et de l’Ambassade de Suisse à Moscou. Elle bénéficie du soutien de Pro Helvetia, Présence Suisse, Renova Management AG, Fondation de Famille Sandoz, Rosbank et Espace 2.
Le Musée historique présente, tirés de ses réserves, voitures d’enfants et traîneaux d’autrefois. Accompagnés de gravures, photos, jeux et jouets anciens, ces véhicules évoquent le temps où les domestiques promenaient, au parc et sur les quais, les enfants de familles aisées ou les transportaient l’hiver en traîneau, chaudement emmitouflés dans des fourrures. Parfois, c’était un chien, une chèvre, voire un mouton, qui tirait la voiture. Et à l’instar des enfants d’aujourd’hui, ceux de la fin du 19e siècle jouaient déjà avec l’ancêtre du vélo, la draisienne, et dévalaient les rues dans des petits chars ou sur des luges.
A la maison, ils empilaient eux aussi des cubes, jouaient à des jeux de patience, assemblaient des puzzles. On cherchait à stimuler leur attention en leur offrant des jeux de familles et de stratégie tandis qu’en plein air, leur adresse se développait grâce au croquet, au cerceau ou aux quilles.
On continue certes à transporter les enfants dans des poussettes, à leur offrir des puzzles et des cubes, mais ces voitures, traîneaux et jeux d’autrefois, avec leurs formes et leurs images un peu désuètes, font sourire et rêver.
Rome et la campagne romaine exercent au XVIIIe siècle un formidable pouvoir d’attraction sur les artistes. Lieu de la bucolique Arcadie chantée par Horace et Virgile, la Ville Eternelle réunit les plus fameux monuments de l’Antiquité et de la Renaissance; à ce titre, elle est l’étape majeure du Grand Tour.
Les riches voyageurs aimaient à emporter un souvenir de leur séjour, et beaucoup de paysagistes espéraient en profiter pour trouver fortune. La production de «vedute» connut un essor extraordinaire, et de plus en plus de peintres utilisèrent à cet effet une technique auparavant mal considérée, l’aquarelle. Le Suisse Louis Ducros, qui connut la gloire à Rome entre 1776 et 1793, joua un rôle majeur dans cette évolution.
François Keiserman, né en 1765 à Yverdon, fut l’assistant de Ducros avant d’ouvrir son propre atelier. Ses paysages eurent un grand succès, notamment auprès du prince Camille Borghèse. Il s'entoura de nombreux assistants, parmi eux les italiens Domenico Cecchi et Bartolomeo Pinelli (1781-1835), puis fit venir successivement ses cousins de La Sarraz, Jean-François Knébel et Charles-François Knébel dont l'oeuvre fut poursuivie par son fils Titus.
L'exposition présente une sélection de plus de septante oeuvres, aquarelles et huiles, pour un véritable voyage dans le temps à Rome et dans la campagne environnante.
Le Musée historique de Lausanne conserve un ensemble remarquable de petits sacs, de pochettes et de blagues à tabac, dont certains datent de la fin du XVIIIe siècle.
Broderie, tricot de perles ou crochet sont autant de techniques auxquelles ont recouru des doigts habiles pour confectionner ces accessoires indispensables.
Après une longue campagne de restauration, ils ont retrouvé leur éclat et mérité l'exposition inédite qui leur a été consacrée.
Les visiteurs ont également pu y admirer des châtelaines, qu’on accrochait à la ceinture, et d’anciens sacs de voyage, témoins des débuts du tourisme.
Née à Lausanne en 1892, Germaine Martin étudie la photographie à la Bayerische Staatlehranstalt für Photographie de Munich dès l’âge de 19 ans, travaille à Berlin, puis dirige un atelier à Moscou de 1914 à 1917. Revenue en Suisse à la Révolution soviétique, elle épouse en 1921 le sculpteur Milo Martin, avec lequel elle séjourne à nouveau à Berlin avant de s’installer définitivement à Lausanne en 1922.
Ses voyages et sa formation lui font connaître les nouvelles tendances photographiques pratiquées dans les années 1920 (solarisation, photomontage, etc.) par les avant-gardes artistiques (futurisme, surréalisme, dadaïsme, constructivisme, Nouvelle Objectivité, etc...).
Auteur de nus, de natures mortes, de reportages, de travaux publicitaires et de portraits, elle photographie, entre autres, dans son atelier lausannois Louis Armstrong, Marie-José de Savoie, Denis de Rougemont, Arthur Honegger. Ses œuvres furent notamment exposées à Paris, Lugano, Vienne et au Caire.
Sa pratique non conventionnelle de la photographie étonne, voire dérange une société lausannoise encore fortement empreinte de valeurs traditionnelles. Toutefois, une importante clientèle en quête d’originalité et sensible à l’esthétique nouvelle que la photographe déploie se presse dans son atelier.
Son parcours comme son œuvre font de Germaine Martin une personnalité artistique remarquable.
Décédée en 1971, Germaine Martin a laissé un fonds de plus de 30'000 photographies, déposé au Musée historique de Lausanne en novembre 2001.
L'exposition permet au public de découvrir le travail d'une femme de caractère, capable de s'imposer comme artiste-photographe, dans un pays encore étranger aux mouvements novateurs émergeant alors en Europe et au Etats-Unis. Elle propose un panorama exhaustif des thèmes abordés par l'oeuvre de Germaine Martin et des documents illustrant son parcours dans les différents contextes artistiques des années 1920-1960.
Pour le photographe Jean-Luc Cramatte, l’appréhension d’un lieu passe par sa décomposition en une multitude de points de vue, fragments et détails, qui sont perçus comme autant de traces signifiantes. Présentés sous forme de séries, selon une logique répétitive, ces éléments deviennent alors le matériau d’une reconstruction de la réalité faite de rapprochements, de confrontations et de ressemblances.
Dans l’exposition consacrée à l’ancien bâtiment de la policlinique de la rue César-Roux, qui nous donne à voir les modalités d’occupation et d’utilisation contemporaines d’un édifice à l’épaisseur désormais historique (il a été inauguré il y a exactement un siècle), cette présentation en mosaïque s’enrichit d’un angle d’approche supplémentaire, offert par une sélection de photographies anciennes tirées des collections du musée.
Centre de l’Univers jusqu’à Galilée, la terre comme lieu de vie a suscité d’exceptionnelles représentations, témoins du savoir d’une époque et de la curiosité des hommes. Cette exposition en retrace les grands moments du Moyen Age à nos jours: cartes terrestres et marines, relevés numériques, atlas des 17e et 18e siècles, globes, mappemondes, instruments de mesure et postes de démonstration.
Cet ensemble d’œuvres aux implications visuelles, esthétiques et intellectuelles très fortes guide le visiteur au long d’un passionnant voyage qui le mènera du bord imaginaire des mondes autrefois inconnus, à l’aplomb vertical et précis révélé par le satellite.
En collaboration avec l’EPFL, l’Office fédéral de topographie, l’Institut de géographie de l’Université de Lausanne, la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne et la Bibliothèque municipale et universitaire de Berne.
L’exposition montre l’éventail des «cuivres» utilisés à l’époque baroque (trompettes naturelles, cors naturels, trombones, …), leurs compléments indispensables (embouchures et sourdines), mais aussi leurs antécédents en bois, corne et ivoire, que furent les cornets et cornets à bouquins.
Le public découvre des instruments qui frappent par leur beauté; il comprend aussi les enjeux que représentent ces objets créateurs de sons. Leur morphologie générale et leur principe constructif ont en effet une incidence directe sur la production du son. Ainsi, la trompette ancienne, qui était sans pistons et deux fois plus longue que la trompette, moderne, révèle un timbre et un déploiement des harmoniques différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. De plus, on vois qu’un seul segment de l’instrument, comme l’embouchure d’un cuivre, influe sur la formation du son et sur son articulation.
Ces instruments jugés «primitifs» et injouables révèlent, au contraire, un univers sonore complexe, coloré et riche. Jean-Sébastien Bach sera donc mieux joué et mieux compris sur les trompettes, les cors et les trombones – originaux ou copies – qui composaient son orchestre, que sur des instruments d’une esthétique plus contemporaine.
L’œil et l’oreille trouvent leur compte à la visite de cette exposition. Commentaires, exemples sonores et visites guidées conduisent le visiteur vers une compréhension plus aiguë de la musique du Cantor de Leipzig et de ses contemporains.
Cette exposition est organisée avec la participation des Conservatoires de Lausanne et Genève et grâce aux prêts généreux du Musée d’art et d’histoire de Genève, du Musée National Suisse, du Musée d’art et d’histoire de Fribourg, de l’Historisches Museum de Bâle (MusikMuseum), du Trompeten Museum de Bad Säckigen, de la Blasinstrumenten-Sammlung de Zimmerwald (Bern) et de divers collectionneurs privés.
L'exposition est également liée aux Rencontres internationales de Lausanne du 14 au 19 avril 2004 organisées par la Fondation harmoniques.
Comment les gens ont-ils vécu la Deuxième Guerre mondiale en Suisse?
De quoi se souviennent-ils aujourd’hui, et comment?
L’exposition multimédia «L’Histoire c’est moi. 555 versions de l’histoire suisse 1939–1945» apporte les réponses à ces questions grâce à des témoins de l'époque, interviewés entre 1999 et 2001. Leurs souvenirs offrent un aperçu vivant, neuf ou méconnu des années de guerre et d’avant-guerre. Evoqués par des hommes et des femmes de provenances sociales et de sensibilités politiques très diverses, ces souvenirs personnels viennent compléter les études historiques sur cette période.
Le kaléidoscope: un cinéma interactif
Espions, amours interdites et contrebande, peur d’une attaque allemande, la vie sous les drapeaux, les difficultés pour se nourrir, la fascination pour le fascisme, le sort des réfugiés, l’antisémitisme, la collaboration économique avec l’Allemagne nazie, le soulagement à la fin des hostilités: un avant-goût des 64 thèmes à l’affiche du kaléidoscope, un cinéma interactif situé dans le hall principal de l’exposition. Les spectateurs peuvent choisir des thèmes et visionner ensemble les courts métrages qui leur sont consacrés.
Des postes pour la recherche individuelle
Les postes de recherche permettent aux visiteurs de sélectionner individuellement les courts-métrages du kaléidoscope et de les visionner seuls ou en groupe. Muni d’un écouteur, chacun peut se plonger tranquillement dans le sujet qui l’intéresse.
Des films documentaires présentant les interviews dans leur contexte historique
21 documentaires de 15 minutes ont été produits pour la télévision.Les interviews en vidéo ont été approfondies et complétées par des informations et des documents de l'époque. Un espace est réservé à la consultation de ces films, qui replacent les interviews dans leur contexte historique.
Des panneaux pour compléter l'information
Des panneaux illustrés apportent des explications sur certains événements ou notions historiques dont il est question dans les interviews: le «Réduit» ou l’«histoire orale», par exemple. Ils complètent l'information sur les sujets abordés dans les interviews et sur le projet Archimob.
L'exposition présente la collection d'objets d'écriture du graphiste Philippe Aquoise.
Séduisante par sa diversité, elle rassemble des instruments d'usage quotidien exposés aux côtés d'objets et de portraits choisis dans les collections du musée. Les pièces du mhl évoquent le temps de la plume d'oie, tandis que la collection privée se concentre, elle, sur le règne de la plume métallique, tout en abordant celui du stylographe, puis du stylo à bille.
L'ancêtre de toutes les plumes occidentales est le calame, roseau taillé en pointe et fendu. Du VIIe au XIe siècle, la plume d'oie lui fait concurrence et finit par le détrôner. Elle reste en usage durant plusieurs siècles, mais elle est difficile à tailler et résiste mal à l'humidité. En outre, l'approvisionnement pose de plus en plus de problèmes. C'est pourquoi dès le XVIe siècle, on fait des essais de plumes métalliques, sans grand succès d'abord, car elles sont trop rigides, rouillent facilement et coûtent cher, en raison de l'outillage requis. La révolution industrielle va y remédier.
C'est à Birmingham, vers 1830, que naît l'industrie de la plume métallique. En vingt ans, le bec en acier passe du rang d'exception à celui d'objet produit en série et, fait nouveau, jetable après usage.
Des milliers de modèles sont disponibles sur le marché. On ne façonne plus sa plume soi-même, on ne la rafraîchit plus quand elle est émoussée; on prend simplement un autre bec dans la boîte et on réarme le porte-plume auquel, en contrepartie, on voue tous ses soins.
A la fin du XIXe siècle, aux Etats-Unis, on met au point le stylographe, porte-plume muni d'un réservoir d'encre. Désormais l'encre est dans la plume, donc l'instrument toujours prêt à l'emploi. Divers systèmes de remplissage sont proposés, mais c'est l'invention de la cartouche, d'abord en verre et commercialisée en 1936, puis en plastique dès 1954, qui assure propreté, sécurité et transport simplifié à l'utilisateur du stylographe appelé aussi stylo-plume.
Nouvelle étape: le stylo à bille qui comporte une bille comme pointe traçante à la place du bec. Le Hongrois Biro dépose un brevet en 1938 déjà, mais c'est en Amérique que l'idée est retravaillée et qu'on développe une formule d'encre adéquate. En France, le baron Bich étudie et perfectionne le système Biro. Dès 1950, il commercialise son premier modèle sous le nom de pointe Bic, crée la société Bic en 1953 et part cinq ans plus tard à la conquête du marché mondial. C'est au baron Bich qu'on doit le concept du «stylo jetable», celui qui coûte si bon marché qu'on le rachète sans hésiter.
L'itinéraire qui mène de la plume d'oie au stylo à bille touche aussi bien à la technique qu'à l'esthétique, non sans une pointe de nostalgie. Qui a oublié ses efforts plus ou moins laborieux pour discipliner crayon, plume ou stylo lorsqu'il apprenait à écrire? C'est un domaine riche et chargé de souvenirs que l'exposition Prête-moi ta plume! propose aux petits et aux grands.
Dans l’histoire du canton de Vaud et de la Suisse, une sorte de miroir apparaît au milieu de deux siècles de flux migratoires, témoins des bouleversements socio-économiques qu’a connu le pays entre 1803 et 2003.
Ce sont en effet deux saisissantes réalités historiques, l’émigration et l’immigration, qu’offre à voir l’exposition Vivre entre deux mondes.
La première vit, au 19e siècle, 500’000 Vaudois et Confédérés partir pour l’étranger (sur une population d’environ 3 millions d’individus), fuyant la misère et la famine.
Le 20e siècle est en revanche celui de l’afflux des travailleurs étrangers et des réfugiés en Suisse, pays pauvre devenu terre de refuge et de prospérité.
Une moisson de témoignages
Au printemps 2002, Marina Marengo et Claude Muret, les commissaires de l’exposition, ont entamé une recherche qui les a conduits de bibliothèques en centres de documentation, d’archives familiales en cercles étrangers. Sciemment, ils se sont concentrés sur les individus, s’attachant à mettre en lumière des destins de femmes et d’hommes embarqués malgré eux dans l’aventure de la migration.
Ils ont rassemblé une masse de documents et témoignages d’un passé enfoui, composé essentiellement de lettres, de journaux intimes, de photographies, de documents officiels d’émigrés suisses du 19e siècle fuyant les disettes de 1816 puis de 1848, redécouvrant au passage les soutiens financiers dont avaient bénéficiés nos ancêtres – comme la collecte lancée par le tsar de Russie dans la 1ère moitié du 19e siècle pour aider les pauvres Suisses.
Parallèlement, ils ont rencontré et interviewé les acteurs de l’immigration du 20e siècle, des travailleurs et saisonniers italiens, espagnols, portugais, yougoslaves, qui, depuis bien avant les années 1960, ont répondu à l’appel de la Suisse, devenue une terre prospère.
Vécus à près de cent ans de distance, ces destins les ont frappés par la similitude des expériences qui offrent une étrange résonance: le déchirement du départ, les difficultés du voyage, le mal du pays, l’éloignement des siens, l’adaptation à une nouvelle culture, l’apprentissage d’une langue étrangère, une vie fruste, la xénophobie, la double appartenance…
Tous deux ont été surpris par l’émotion des immigrés à la découverte d’une histoire suisse si récente et si semblable à la leur qui, sans doute, réveillait en eux l’espoir d’un avenir meilleur pour leurs pays d’origine et le futur de leurs enfants.
La scénographie
La grande salle d’exposition du musée a été transformée pour l’occasion.
Basée sur l’écoute – celle des témoignages des émigrés suisses lus par des comédiens, proposés comme un écho aux interviews des immigrés contemporains – la scénographie s’articule en spirale, offrant un cheminement symbolique des flux migratoires qui ont marqué les deux cent ans de notre histoire récente. Un journal mural retraçant l’évolution de la migration, puis l’inversion du phénomène, en constitue l’élément principal. Trois alcôves extérieures permettent de découvrir plus intimement les témoignages des Suisses du 19e siècle, la partie centrale étant réservée aux interviews des immigrés d’aujourd’hui.
Volontairement, les documents illustrés, qu’ils soient d’un passé ancien ou plus récent, sont présentés sous forme de photographies ou de textes traités de manière graphique, l’objectif étant de souligner le message qu’ils véhiculent tout en sensibilisant le visiteur à quelques aspects historiques du 19e siècle.
Journal mural de l'exposition
Témoignages d'émigrés vaudois
Paroles d'immigrés
Le photographe Claude Huber porte sur le monde qui l'entoure un regard qu'il nomme «citoyen». Revendiquant une démarche documentaire, qui n'est pas sans rappeler les travaux entrepris par les milieux scientifiques dès 1860 ou encore ceux des photographes américains des années trente du siècle suivant, il s'efforce de rendre compte de la transformation d'un site avec un maximum d'objectivité.
Il s'agit pour lui de dresser le portrait d’un paysage nouveau avec la plus grande précision, de montrer les objets construits, les espaces qu’ils dessinent, les enjeux formels ou stylistiques et les concepts qui les sous-tendent.
Au-delà du simple témoignage sur un vaste projet urbanistique et architectural, ces images incitent le spectateur à s’interroger sur l’utilisation de l’espace public. Le choix, très controversé à l’époque, d’implanter les Hautes Ecoles en périphérie de la ville était-il pertinent et serait-il encore fait aujourd’hui? A-t-on créé un ensemble harmonieux et cohérent s’intégrant dans le paysage? L’architecture de tel bâtiment nous touche-t-elle? Amenés à croiser le regard du photographe, l'historien ou le géographe, l'architecte comme le simple citoyen sont appelés à confronter leur point de vue, à exprimer leur avis sur une des plus grandes réalisations architecturales de Suisse.
L'exposition entend mettre en lumière l'architecture rurale vaudoise et attirer l'attention du public sur ce remarquable patrimoine. Elle illustre la typologie des maisons paysannes en les plaçant dans leur contexte historique et dans leur évolution. Les fermes s'adaptent en effet aux conditions climatiques, économiques et sociales de l'époque de leur construction. Elles forment ainsi un témoin qui a traversé le temps pour nous permettre de comprendre leur évolution.
Des Préalpes au Jura, en passant par le Plateau et les vignobles, l'exposition montre les différents types de fermes et de bâtiments ruraux – sous forme de magnifiques maquettes, avec des photographies et des graphiques – et rend compte des influences du climat, des techniques agricoles et des types de production sur l'architecture.
Daniel Glauser est le commissaire de l'exposition qui découle d'une recherche commencée en 1983 sous l'égide de la Société suisse des traditions populaires et du Fonds national suisse de la recherche à laquelle le canton de Vaud a étroitement collaboré. Richement illustrés quatre ouvrages de référence liés à ces recherches recensent chaque région concernée.
L'ex-libris, c'est la rencontre d'un amateur de livres et d'un artiste graveur. Utilisé depuis cinq siècles par les bibliophiles pour marquer la propriété de leurs livres, l'ex-libris contient le nom de la personne pour laquelle un artiste l'a réalisé et cette vignette se trouve collée au dos de la couverture ou échangée entre collectionneurs.
Dès la fin du XIXe, le domaine érotique a aussi été un sujet d'illustrations de l'ex-libris. Son petit format et sa diffusion discrète ont permis une rare liberté d'expression des fantasmes les plus personnels. «Eros intime» est la première grande exposition sur le thème de l'ex eroticis, basée sur l'importante collection de la Fondation F.I.N.A.L.E. (Fondation Internationale d'Arts et Littératures Erotiques, constituée à Lausanne en 1996) et sur des pièces remarquables prêtées par les principaux collectionneurs de Suisse et d'ailleurs.
L'exposition, dont Michel Froidevaux est le commissaire, tourne autour de plusieurs axes, comme les sujets mythologiques et bibliques récurrents (Léda, Suzanne et les Vieillards, le péché originel, etc.), Eros et Thanatos, la riche production de l'Entre-deux-guerres, les maîtres du genre (Franz Von Bayros, Jean Morisot, Italo Zetti, Mark Séverin, Michael Fingensten, etc.), le livre «érotisé», les tendances contemporaines.
Pour la première fois, une exposition présente les pièces les plus significatives choisies parmi les quelques 120 bonnets et coiffes du musée, fraîchement restaurés. Elle s'intéresse aux matières et aux techniques utilisées, témoignages d'un temps où l'on rivalisait de dextérité dans les travaux d'aiguille, ainsi qu'aux différentes fonctions de ces coiffures. En outre, tableaux et gravues du musée permettent de les situer dans ces époques où il convenait que femmes et enfants couvrent leurs cheveux.
«Quand l'âge vint, ma belle-mère tricotait, elle confectionnait pour ses petits-enfants des brassières et des bonnets avec des points très compliqués. Toujours assise au coin du canapé près de la fenêtre, en bonnet blanc le matin, en coiffure de dentelle l'après-midi, toujours vêtue de gris ou de noir». Citation tirée de A l'étroit dans ma peau de femme. Souvenirs 1900, Marie Gilliard-Malherbe, Lausanne 2001
Pour le centenaire de sa naissance, l'exposition La vie au bout du crayon, croquée par Géa Augsbourg, documente la trajectoire du satiriste, dessinateur de presse, peintre, rédacteur et éditeur romand.
Dessinateur de presse très prisé par les grands quotidiens français dans les années trente et quarante, il a également collaboré avec plusieurs périodiques français, belges et suisses, et illustré des dizaines de livres. Géa Augsbourg a servi de lien entre littérature, musique, cinéma et architecture européenne moderne.
Du chalet des enfants... à la vallée de la Jeunesse
Entre bois et cité...
Errance secrète d'un cours d'eau qui, en bordure de la ville, s'est vu signifier la voie de l'obscurité et de l'oubli.
Espaces fragmentaires figés dans le silence, images du quotidien recréant le lien entre la minéralité souveraine du centre et le foisonnement végétal de la périphérie.
Regard sur l'éphémère...
Demain, ce pont, cette façade, cette parcelle de verdure auront été tiré leur révérence...
Au cœur de la cité coule une rivière, un lac pour diluer ses souvenirs...
Claude B. Tenot est né en 1957 à Osaka au Japon, de nationalité américaine. Il réside à Ecublens où il pratique la photographie en amateur avisé, avec un intérêt particulier pour la mise en valeur «argentique» des paysages et des sites selon la tradition de «l'école américaine».
Trente pièces précieuses du fameux Trésor de la Cathédrale de Lausanne présentées sur la colline de la Cité après 465 ans d'absence!
A l'instar des grandes églises de l'époque médiévale, la Cathédrale de Lausanne possédait un Trésor dû à la générosité des évêques, du Chapitre des chanoines et des riches fidèles. Ce Trésor comprenait des tapisseries fameuses – dont six sont conservées au Musée historique de Berne – une importante vaisselle liturgique, des vêtements sacerdotaux, des parements d’autel, un retable précieux, de nombreux ex-voto et une statue de la Vierge – Note Dame de Lausanne – dorée.
A la Réforme, en 1536, les nouveaux maîtres bernois emportèrent la plupart de ces richesses, fondirent tout ce que l'on pouvait récupérer pour en faire des écus d'or ou d'argent, mais conservèrent les somptueuses tapisseries et quelques très précieux vêtements et parements liturgiques.
Depuis 1894, ces magnifiques vestiges du Trésor lausannois – savamment restaurés – constituent l'une des principales attractions du Musée historique de Berne, qui a accepté de prêter au Musée historique de Lausanne, le temps d'une grande exposition, ces parements d'autels, orfrois, chapes, chaperons, chasubles et dalmatiques.
Certaines de ces étoffes, tissées de fils d'or et d'argent, furent données à la Cathédrale Notre-Dame de Lausanne par de puissants seigneurs: Othon Ier de Grandson, grand seigneur dont le gisant trône dans le choeur de la cathédrale, les comtes de Savoie, des évêques – citons Georges de Saluce (évêque de 1440 à 1460), Benoît de Montferrand (1476-1491) et Aymon de Montfalcon (1491-1517).
Ces brocarts précieux et brodés sont d'origine italienne, française ou flamande selon les cas. Lors des grandes célébrations, l'évêque et les prêtres revêtaient ces habits de cérémonie.
Ces vêtements et parements liturgiques des 13e, 14e, 15e et 16e siècles sont parmi les plus beaux textiles médiévaux conservés en Europe.
Accrochages et accueils
D’abord 2’000, puis 4’000, puis 8’000 et 16’000 dans les précédents lieux d’exposition, ils·elles sont 32’000 déployé·e·s dans les espaces du MHL, impressionnant·e·s par leur nombre mais aussi terriblement vulnérables. À observer, à contourner, à fixer ou à ignorer, à mettre aussi en perspective avec les massifs et tragiques déplacements de population dont il est question dans l’exposition Frontières. Le Traité de Lausanne 1923-2023.
Particulièrement intrusive et interrogeante, quoique légère et promptement réversible, l’installation de Coline Ladetto questionne à merveille notre rapport à l’arrivée de l’autre, à sa présence dans nos espaces de vie, à ses différences.
Hommage à Paolo Uccello (1397-1475)
Et si l'on s'introduisait à l'intérieur d'un chef-d'œuvre particulièrement animé du XVe siècle toscan?
Figure de proue du cinéma d'animation international et lauréat 2018 du Prix d'honneur du cinéma suisse, Georges Schwizgebel "redonne vie" à la célébrissime Bataille de San Romano de Paolo Uccello (Galerie des Offices, Florence), qui l'obsède depuis plus de cinquante ans. En un plan-séquence concentrique, il décompose et recompose le tableau pour restituer rythme et temporalité à la représentation.
Réunissant calques, peintures et vidéo, l'exposition est à la fois une installation visuelle et un parcours qui permet d'appréhender la complexité de la création d'un film d'animation.
Deux chefs-d'œuvre de Schwizgebel sont également proposés:
- Zig Zag (1996) Un court hommage à Rodolphe Töpffer en un travelling en zigzag inspiré des dessins de l'auteur genevois. Ce bref voyage commence avec un promeneur et se termine avec un lecteur.
Projection (durée 0'36") et exposition de pastels sur papier de verre - Le Sujet du tableau (1989) Grâce au peintre qui brosse son portrait, un vieil homme retrouve la jeunesse et voyage d'un tableau à l'autre, croisant une inconnue en rouge qu'il finira par retrouver.
Projection: durée 6'
BDFIL - Festival de bande dessinée Lausanne
Espace 2 - Nectar - 17.09.2018
Dans le cadre de son centenaire, le Musée historique Lausanne, accueille une installation exceptionnelle de l’artiste plasticienne Catherine Bolle, lauréate du Grand Prix de la Fondation Vaudoise pour la Culture 2007.
Déployées dans les nouvelles salles temporaires du MHL dues à Brauen Waelchli Architectes, Ruche humaine, Bibliothèque nomade, Perdu dans, La Ville-Verre et le Désir et l'Horizon, mettent en scène des objets évoquant notamment les concepts de temps et de mémoire, au coeur des préoccupations d’un musée d’histoire.
Ruche humaine, réalisée avec le concours du FabLab de Renens, questionne la notion d’espace et de lieu de création, de rapports intérieurs-extérieurs, déstabilisant le spectateur par le jeu de l’opacité-transparence et des effets spéculaires.
La Méduse en parle
Les Blogs de l'art hélvétique contemporain
Bien que nombre de ses ouvrages aient été traduits, voire publiés directement en français le Zurichois Hannes Binder est un auteur injustement méconnu en Suisse romande. Son œuvre, forte de près de 80 ouvrages s’inspire très largement de la littérature suisse. Elle est des plus spectaculaires et met en lumière, une technique aussi rare que virtuose, celle de la carte à gratter*.
BD-FIL saisit l’occasion de la publication de la bande dessinée Ressac par les éditions genevoises Cadrat (une traduction d’une bande dessinée sur le «Plaisir du mal» que l’auteur avait réalisée en 1997 pour le magazine zurichois DU, sous le titre Born des Bösen) et du livre pour enfants Le chat de Vallotton (L’Ecole des loisirs) pour faire découvrir le travail de bédéiste mais aussi d’illustrateur de l’auteur.
Originaux, travaux préparatoires et agrandissements marqueront, dans une scénographie sobre, son grand talent de narrateur et de créateur.
Une exposition préparée par le Musée historique de Lausanne en collaboration avec l'auteur et la galerie Séries Rares pour BD-FIL.
* La carte à gratter est une technique de dessin consistant à utiliser un carton spécial recouvert d’une couche d’encre de Chine noire que l’on gratte pour faire apparaître le blanc. Le résultat offre une apparence de gravure aux effets de lumières saisissants.
Couleur dessinée
Magie et émotion de la couleur directe* dans la bande dessinée.
Une sélection magistrale de plus de 100 planches originales issues du Fonds patrimonial de bande dessinée de la Bibliothèque municipale de Lausanne, des collections privées et des archives des auteurs illustrent la magie de la couleur directe, sa virtuosité, sa qualité narrative et la largeur de ses techniques.
L'exposition présente également l’évolution historique des techniques d’impression de la couleur comme de la couleur en elle-même dans la bande dessinée.
Quelques maîtres dont le travail est présenté: Enki Bilal, Max Cabanes, Derib, Jean-Pierre Gibrat, Hermann, Emmanuel Lepage, Jacques Loustal, Enrico Marini, Lorenzo Mattotti, Moebius, Grzegorz Rosinski, Anna Sommer, Jean-Philippe Stassen, Tom Tirabosco, Bastien Vivès, Bernar Yslaire…
L'exposition fait suite, par son propos et sa configuration, à «Black is beautiful» (le noir et blanc dans la bande dessinée) accueillie par le MHL. Elle est conçue par Jean-Marie Derscheid avec la collaboration de Didier Pasamonik et BD-FIL.
* La couleur directe est un procédé de mise en couleur à même la planche, généralement à la peinture (tous types, huile, aquarelle, etc) au pastel ou au crayon de couleur.
L'homme perdu dans le brouillard
La poésie de Ramuz sous l'épure virtuose du trait de Berthod.
Pour sa première bande dessinée, Matthieu Berthod a mis en images quatre nouvelles de Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947): L’homme perdu dans le brouillard, La grande Alice, Le tout-vieux, La paix du ciel.
Tirées de «Nouvelles et Morceaux» – un recueil d’histoires courtes, proches du conte, traitant de thèmes universels, au style inimitable et extrêmement visuel – ces récits s’inscrivent dans un microcosme montagnard et campagnard suisse romand, un monde rural vivant en quasi-autarcie, disparu depuis un siècle, et pourtant proche du dessinateur qui les a maintes fois entendus des vieux de sa région.
BD-FIL a proposé à Matthieu Berthod une carte blanche pour présenter son travail.
Pour cette première exposition dédiée à la communication de la nuit des Musées lausannois, trivial mass production met en scène 10 ans de travail graphique au service d’un événement devenu un temps fort de la vie culturelle lausannoise.
Des billets-collectors en passant par les affiches-tableaux et les banderoles-slogans, découvrez au fil du temps l’univers pop et multicolore d’un travail toujours axé autour d’une thématique sociétale. Ne ratez pas l’année du rose et de ses cabas pour «emplettes culturelles», du vert pomme et son «plein de super culture», du beige tout poilu pour «adopter nos musées» ou du noir & blanc d’un «plan de relance culturel»!
Avec les collaborations des graphistes Giorgio Pesce de l’Atelier Poisson et les Fulguro; ainsi que celles des photographes Thierry Zufferey, Cesary Kaczmarek de Crossworx, Florian Joye et Thomas Adank.
Deuxième exposition patrimoniale de BD-FIL, Black is beautiful - La Couleur du Noir - dresse un parcours historique, technique et, évidemment graphique, de l’usage du noir et blanc dans la bande dessinée mondiale.
Des éléments originaux, des reproductions ou des publications signés par des maîtres du genre tels que Caran d’Ache, Frans Masereel, Hergé, Edmond-François Calvo, Alex Raymond, Milton Caniff, Jack Kirby, E.P. Jacobs, Jacques Laudy, Hugo Pratt, Guido Crepax, Sergio Toppi, Tardi, Comès, Noël Sickles, José Munoz, Joch Gerner, Baudoin, Mike Mignola, Bézian, Charles Burns, Blanquet, Thomas Ott, Pascal Rabaté, Marc-Antoine Mathieu, Killoffer, Frederik Peeters, David B. ou Blutch, dessinent un spectaculaire voyage de contrastes!
A découvrir aux côtés d’une petite librairie thématique présentée par le libraire lausannois Crobar, d’une sélection d’ouvrages « testimoniaux », librement consultables sur place, et de quelques objets interactifs amenant le visiteur à comprendre par son propre geste l’incroyable jeu de « couleurs » du noir et blanc.
Avec la collaboration, du Fonds de bande dessinée de la Bibliothèque municipale de Lausanne, la Cité de la bande dessinée d'Angoulême, du Centre belge de la bande dessinée, de collectionneurs privés pour le prêt de documents et du soutien logistique du Musée historique de Lausanne.
Commissaires :
Jean-Marie Derscheid et Didier Pasamonik
Les vues de Lausanne, peintes, dessinées et gravées constituent aussi bien le matériau originel du Musée historique qu’un corpus artistique et scientifique illustrant de manière spectaculaire près de quatre siècles de vie urbaine.
Le MHL présente quelques unes des plus importantes parmi ces œuvres, désormais au nombre de plusieurs dizaines de milliers. Des noms connus – Töpffer, Linck, Bocion, Grasset, Clément – côtoient des artistes anonymes, du 18e au 20e siècle, des panoramas aux scènes de genre, de la vision idyllique aux interprétations modernes.
Pour répondre à sa fonction première de séduire et d’attirer le plus possible de visiteurs, l’affiche touristique se doit de mettre en avant les atouts du lieu dont elle fait la promotion.
Les affiches présentées dans cette salle montrent, depuis 1900, les principales lignes choisies par les organismes du tourisme pour valoriser et promouvoir Lausanne, avec le concours des meilleurs artistes et graphistes.
Comme symbole de la ville, la cathédrale s’impose dès le début du 20e siècle, dans l’affiche 1900.
Puis, dans l’entre-deux-guerres, la vue plongeante sur le Léman s’y ajoute, dans une mise en scène reprise dans toutes les représentations touristiques postérieures. Ce modèle visuel deviendra l’enjeu d’une bataille opposant les artistes traditionalistes aux tenants de l’avant-garde.
A la même période, le message promotionnel se développe selon trois thèmes: l’offre sportive – Lausanne se présentant à la fois comme station balnéaire et de sports d’hiver – l’offre hôtelière et l’offre culturelle.
Pendant les années de guerre, les sujets s’adaptent aux circonstances et l’accent est porté principalement sur ce qui manque en Europe: le tourisme d’études – les grandes écoles – et la tranquillité.
Dans l’après-guerre, la joie de vivre et la gastronomie feront leur apparition. Tous ces atouts resteront présents sur les affiches jusqu’à la fin du 20e siècle, période où émergeront de nouveaux sujets comme le Béjart Ballet Lausanne et l’appellation de Capitale olympique en 1999.
Musée Historique Lausanne
Place de la Cathédrale 4
1005 Lausanne