Au cœur d'une pyramide

On connaît plus de 80 pyramides dans la Vallée du Nil. Les trois plus connues sont bien sûr celles qui s’élèvent sur le plateau de Gîza, aux portes du Caire. Parmi elles, la pyramide de Chéops est sans nul doute la plus célèbre. L’un des fils de Chéops se nommait Radjedef. Il régna de 2580 à 2550 environ avant notre ère et, comme son père, il se fit construire une pyramide.

Aujourd’hui rasée, elle se dressait à quelques kilomètres de Gîza, au lieu-dit Abu Rawash. Depuis quelques années, une mission franco-suisse conduite par le Prof. Michel Valloggia de l’Université de Genève, Commissaire de l'exposition, fouille ses vestiges. Présenter les résultats de ces recherches, faire le point sur les pyramides en général et celle de Radjedef en particulier, et montrer l’atmosphère d’un grand chantier archéologique en Egypte aujourd’hui, tels sont les buts de l’exposition.

De nombreux témoignages illustrent 25 siècles de fascination, tandis que de nombreuses pièces prestigieuses, prêtées par les plus grands musées européens et réunies pour la première fois, racontent l'histoire de Radjedef, de sa famille et de son temps.

Réalisée spécialement pour l’exposition, une maquette aide à saisir la structure interne de sa pyramide. Des documents de fouille et des reconstitutions montrent aussi qu’une pyramide royale n’était que l’élément le plus spectaculaire de tout un ensemble de bâtiments sacrés voués au pharaon défunt.

L'exposition présente aussi la vie du chantier de fouilles: une centaine d’ouvriers déblayant des milliers de mètres cubes de sable et de blocs à l’aide de wagonnets de mine et d’outils ancestraux, appuyés parfois par des moyens mécaniques modernes.

Le Musée romain de Vidy propose donc un double voyage: une plongée dans le temps, qui entraîne le visiteur plus 2'500 ans avant les Romains, au cœur d’une pyramide royale; et une escapade entre Nil et désert, avec des archéologues suisses en campagne d’Egypte.