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Biochar

Pour valoriser les déchets de Lausanne, le service parcs et domaines (SPADOM) et les Services industriels de Lausanne testent une solution de production de biochar. Ce charbon végétal permet de capter le CO2 et d’enrichir les sols.

© Ville de Lausanne

De quoi s'agit-il?

La Ville de Lausanne dispose de nombreux espaces verts, parcs ou arbres qui génèrent de la biomasse. Il peut s’agir soit de branchages issus de la taille des arbres ou des feuilles mortes. Or, ces déchets naturels sont actuellement non valorisés car ils ne peuvent être utilisés pour le compostage en raison de la pollution résidant en ville.

« Le SPADOM récolte également de grandes quantités de foin sur les prairies et parcs de la ville. Une grande partie de ce foin étant soit souillé par des déjections canines, soit produit dans des zones où les valeurs en dioxines sont supérieures aux normes, il est considéré comme impropre à la consommation animale, et est par conséquent éliminé par incinération», explique David Lenoir, chef de projets au service parcs et domaines.

Cette ressource naturelle pourrait ainsi dans un 1er temps être transformée en pellets (petits granulés de matière compressée) ce qui facilite le stockage. Dans un 2e temps, les pellets seraient chauffés par pyrolyse et ainsi transformés en biochar. La pyrolyse est une technique qui consiste à chauffer la biomasse à haute température (env. 500°C)  sans oxygène dans des fours spéciaux. La chaleur dégagée lors de l’opération peut être réutilisée dans un réseau de chauffage à distance. Le biochar (sorte de charbon d’origine végétale) est utilisé pour l’entretien des espaces verts et l’amélioration des sols. Cette technique a plusieurs avantages, notamment de conserver le CO2 au lieu de le rejeter dans l’atmosphère lorsque les déchets sont simplement brûlés.

Le Service des parcs et domaines (SPADOM), en partenariat avec les SiL, et avec le soutien du FEE, étudie la possibilité de valoriser cette biomasse. «Nous utilisons du biochar dans notre système de fosse de plantation ce qui permet de gérer les eaux de surface. L’intérêt réside dans les capacités hydrologiques et épuratives du biochar. L’idée de ce projet consiste à créer notre propre biochar en valorisant des biomasses sous-utilisées aujourd’hui afin de générer de l’énergie verte, abaisser les coûts de fourniture pour nos plantations et réaliser du stockage carbone à long terme avec les propres ressources générées par la ville. Soit un circuit le plus court possible du cycle du carbone sur notre territoire», explique Emmanuel Graz, responsable du projet au SPADOM.

© Ville de Lausanne

Bilan & perspectives

En cas de succès de ce projet pilote, les partenaires fourniront les données nécessaires à la mise en place d’une solution de production à l’échelle industrielle.
Celle-ci permettrait de:

  • Fournir les quantités de biochar consommées par le SPADOM et devenir fournisseur de biochar suivant la taille de l’installation.
  • Diminuer les quantités de biomasse incinérées ou compostées et donc les émissions de CO2.
  • Fournir de la chaleur au réseau de chauffage à distance, récupérée lors de la pyrolyse.
  • Fixer une quantité importante de carbone de façon définitive et posséder donc un puit carbone de qualité à la ville pour son bilan global.
  • Valoriser pour la ville les crédits carbone délivré par certification
  • Fournir une solution novatrice pour l’élimination des feuilles mortes en milieu urbain, problème de grande ampleur dans la plupart des villes

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