Quelles plantes choisir? Des fleurs sauvages avant tout!
La nature nous offre une belle panoplie de plantes capables de pousser sur les toits dits «extensifs». Autant de fleurs qui font la biodiversité urbaine en offrant le gîte et le couvert aux abeilles, aux papillons et aux oiseaux.
Pas facile pour une plante de vivre sur un toit, surtout en été car il peut y faire très chaud et très sec. D’où l’importance de choisir des plantes adaptées à un sol sec et pauvre et qui survivent très bien sans arrosage. En langage technique, on parle de végétalisation extensive, au contraire d’une végétalisation intensive qui met en scène des plantes plus délicates et nécessitant plus de soins. Dans la majorité des cas, les toits végétalisés appartiennent à la catégorie «extensive» et donnent la part belle aux plantes sauvages indigènes.
Plantes indigènes et substrat
Parmi les plantes indigènes, ou autrement dit les espèces sauvages originaires de Suisse, des dizaines d’espèces issues des coteaux secs, des pierriers, des dalles rocheuses ou des prairies maigres… peuvent se plaire en toiture car elles supportent bien la chaleur et poussent naturellement dans des sols peu profonds, minéraux et pauvres en matière organique. Comme elles ont besoin d’un minimum d’eau pour survivre, mieux vaut leur offrir un substrat d’au moins 12 cm d’épaisseur et d’une composition proche de celle d’un sol naturel.
Semis et minimottes
Il existe différents mélanges de graines pour toitures selon la situation et l’esthétique souhaitée (plantes basses ou hautes, avec ou sans graminées…). Certains sont vendus comme «indigènes» mais ils comportent souvent des espèces alpines, des espèces rares ou non adaptées à la région lausannoise, voire même des espèces exotiques envahissantes! Soyez donc vigilant et exigez toujours des espèces indigènes locales ou, plus simplement, optez pour les mélanges certifiés «lausannois».
Des listes de plantes recommandables et de fournisseurs sont à disposition ci-dessous:
Pour la mise en place:
- Semez de préférence en septembre-octobre (idéal) ou en mars-avril, à raison de 0,3 gr de graines/m2 (support de semis non inclus)
- Pour un résultat esthétique plus rapide, complétez éventuellement par la plantation de petites mottes de plantes indigènes. Compter deux à quatre plants/m2.
Pas que des orpins S.V.P.!
Champions de la résistance à la sécheresse, les orpins sont parmi les rares plantes à survivre lorsque le substrat a moins de 10 cm d’épaisseur. Ils sont d’ailleurs souvent proposés en rouleaux ou tapis précultivés. Si la statique du bâtiment le permet, optez pour un substrat plus épais: un grand nombre d’autres plantes pourront s’installer, pour le bonheur de la petite faune locale.
Semences de plantes sauvages
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