Entretien et sécurité
Les toitures végétalisées extensives exigent un minimum d’entretien pour s’épanouir et fonctionner correctement. Ces travaux en hauteur sont régis par des règles de sécurité très strictes.
Même couverte de fleurs sauvages, la toiture végétalisée reste un milieu très artificiel. Elle nécessite donc chaque année un minimum d’entretien pour que la végétation s’épanouisse et s’équilibre correctement. Les lignes de vie installées sur le toit vous permettront d’y «jardiner» en toute sécurité.
Dans la nature, les habitats chauds et pauvres en matières nutritives, comme les coteaux secs, les talus et les pentes rocheuses, abritent une flore très diversifiée mais qui ne pousse pas de façon très dense. Sur une toiture de type «extensif», c’est la même chose, à la différence près que la croissance de ces plantes peu exigeantes sera encore davantage limitée par la faible épaisseur du substrat et le peu d’eau à disposition. Une épreuve de force pour la végétation, mais un avantage pour la ou les personnes qui assurent l’entretien: pas besoin d’intervenir trop souvent!
Entretien minimal
La première année de croissance est cruciale pour les plantes. Idéalement, on sème et on plante à la fin de l’été ou en début d’automne, pour que les racines aient le temps de s'étoffer avant le démarrage au printemps. Si la végétalisation du toit a été réalisée en mars-avril et est suivie de semaines très sèches, mieux vaut arroser quelques fois, pour éviter que les jeunes pousses ne grillent lamentablement!
Une fois la végétation bien installée (il lui faut deux ans minimum), on fera au moins un passage annuel, plutôt en fin d’été, pour:
- ôter la végétation des bandes drainantes de gravier situées en bordure de toit
- ôter la végétation du pourtour des descentes d’eau
- éliminer les plantes indésirables qui se sont semées toutes seules: jeunes pousses d’arbres et plantes envahissantes.
Dans le cas où les herbes prennent peu à peu le dessus sur les plantes à fleurs, ce qui peut arriver si le substrat est trop riche ou l’irrigation permanente, il faudra envisager une fauche ponctuelle, à raison d’une fois tous les deux ans, en veillant à laisser des zones «refuges» pour la petite faune.
Idéalement ces différents travaux devraient être planifiés contractuellement avec un paysagiste. Le coût d’entretien annuel (un passage) d’une toiture végétale varie en fonction de la taille de toiture: il oscille entre CHF 300.- pour une toiture de 200 m2 (CHF 1,5/m2) et CHF 800.- pour 1000 m2 (CHF 0,8/m2).
Sécurité maximale
A moins d’avoir été conçues d’emblée comme terrasse ou jardin, les toitures ne possèdent pas de garde-corps et peuvent donc s’avérer dangereuses pour le personnel d’entretien. Les normes de sécurité (EN 795) sont aujourd’hui très strictes et par conséquent des lignes de vie, des points d’accroche ou autres dispositifs antichute doivent absolument être installés lors du chantier de végétalisation et utilisés lors de l’entretien.
Privilégiez des matériaux d’étanchéité sans traitement chimique anti-racines (type caoutchouc EPDM ou plastique TPO), car les herbicides contenus dans certains revêtements bitumineux sont rapidement lessivés par les eaux de pluie et se retrouvent dans nos lacs.
Les plantes ne risquent-elles pas de percer l’étanchéité?
Et bien non, car les racines des plantes proposées en toiture n’ont pas de rhizomes agressifs et les éventuelles pousses d’arbres sont arrachées lors de l’entretien.
Les membranes synthétiques pour toiture sont par ailleurs conçues pour résister mécaniquement à la perforation. Si malgré toutes ces précautions, il devait y avoir des fuites, c’est que les matériaux d’étanchéité n’auront pas été posés, collés ou soudés dans les règles de l’art par les professionnels du domaine.
Service des parcs et domaines
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