Parc de Mon Repos: un théâtre de verdure
Rarement un parc aura aussi bien mérité son nom. Vous n’y aurez pas fait trois pas qu’une douce torpeur vous envahira et vous poussera à y passer tout l’après-midi à l’ombre de l’un de ses arbres monumentaux. Histoire, curiosités et détente sont au menu.
Le parc est l’un des plus connus de Lausanne, ne fût-ce que par la présence des «juges de Mon-Repos» qui rendent leur verdict dans l’imposant Tribunal fédéral situé au cœur de cet espace de verdure. Mais sa réputation, le parc la doit avant tout aux charmes un brin aristocratiques qu’il déploie au fil des saisons. Parenthèse bucolique pour les citadins en mal de nature et étape incontournable pour de nombreux enfants, Mon-Repos vous ouvre ses portes.
Un brin d’histoire
Le parc voit le jour au XVIIIe siècle lorsqu’une maison de plaisance est construite sur ce coteau alors occupé par des vignes. Quelques années plus tard, Philippe de Gentils, alors marquis de Langallerie, rachète la propriété et y fait construire un théâtre dans lequel Voltaire y présente des pièces lors de séjours à Lausanne. Mais le parc ne prend son visage actuel qu’au XIXe, lorsque Vincent Perdonnet acquiert le domaine. Il fait appel à un paysagiste de Paris spécialisé dans le jardin à l’anglaise qui remodèle tous les espaces et construit l’orangerie, les volières, la ferme, la tour néogothique et l’ensemble du rocher ainsi que les serres. Mais au début du XXe siècle, la ville s'étend et de nouvelles avenues sont projetées, dont l'avenue du Tribunal-Fédéral qui coupe le parc en deux parties. Le projet de construction du Tribunal fédéral est accepté en 1919 et celui-ci est inauguré en 1927. Entre 1998 et 2002, la Ville entreprend d’importants travaux de restauration afin de remettre en valeur ce remarquable patrimoine végétal, architectural et culturel.
Les points d’intérêt
La Tour néogothique, le rocher, la grotte et le souterrain situés dans la partie supérieure du parc figurent parmi les principales attractions. Cet ensemble date de la création du parc et constitue un bel exemple de la vogue romantique d’alors qui consistait à construire de fausses ruines. Les travaux de rénovation menés il y a quelques années ont permis de lui redonner son aspect originel et de remettre en service la cascade. Quant à la maison de maître, elle a notamment accueilli le Comité olympique international pendant près d’un demi-siècle.
Le saviez-vous?
La légende voudrait que la tour soit née d’un pari que se seraient lancés William Haldimand, Vincent Perdonnet et Charles-Sigismond de Cerjat. Il se serait agi de construire la plus belle fausse ruine et de ce défi seraient nées la tour du Parc Mon-Repos, la tour Haldimand au bord du lac et celle de Rovéréaz, aujourd’hui disparue. Mais des recherches historiques ont dernièrement mis fin au mythe, démontrant que ces tours n’avaient pas vu le jour au même moment.
Les curiosités naturelles
Difficile de se promener dans ce parc si harmonieux sans avoir les yeux rivés vers le ciel. Mon-Repos abrite en effet un nombre impressionnant d’arbres atypiques et majestueux. Impossible ainsi de ne pas remarquer, entre autres, le séquoia géant qui trône en-haut du théâtre de verdure et dont les racines prolongent la place de jeux toute proche, ou le hêtre rouge qui accueille le visiteur lorsqu’il arrive de la ville par l’entrée du bas. Des prairies fleuries s’épanouissent aussi dans la zone nord et des haies vives offrent le refuge et le couvert à une foule de passeraux, d’insectes et de micro-mammifères.
Les équipements
WC publics | |
Buvette | |
Bassins avec poissons | |
Piscine | |
Zone accessible aux chiens | |
Deux places de jeux | |
Volières (perroquets aras) | |
Restaurant |
Parc de Mon Repos
Parcs et domaines
Avenue de Mon-Repos
1005 Lausanne