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Portrait des correspondantes et correspondants de nuit (CN)

Une unité de prévention pour la vie nocturne lausannoise.

«Notre meilleure arme, c’est la parole»

La Ville de Lausanne compte 13 correspondantes et correspondants de nuit. Elles et ils sont au service de la prévention et du bien-être des noctambules depuis 2015. Rencontre avec Rossy, Amandine et Felipe.

© Ville de Lausanne
Rossy, Amandine et Felipe sont correspondante et correspondants de nuit à la Ville de Lausanne. © Marino Trotta - Ville de Lausanne

Les correspondantes et correspondants de nuit (CN) forment une équipe de proximité pluridisciplinaire réunissant diverses expertises telles que la sécurité, le sanitaire et le social. En binôme ou en trinôme, les CN couvrent différents espaces selon les missions, les événements festifs annoncés ou les problématiques rencontrées auparavant. «Nous n’avons pas de pouvoir d’arrestation ou d’identification. Nous informons les consommatrices et consommateurs sur les risques liés par exemple à la consommation d’alcool. Une consommation qui pourrait mettre en danger leur propre sécurité ou perturber l’ordre public», explique Felipe, CN depuis la création de l’équipe.

Felipe se rappelle avoir découvert un jeune homme de 21 ans seul dans une impasse. Il manifestait les signes d’un début de coma éthylique. En compagnie d’un collègue, ils ont immédiatement contacté les ambulances et ont prodigué les premiers secours. Quelques jours plus tard, cette personne a reconnu quelques CN dans la rue grâce à leurs habits distinctifs. «C’était nous!, dit Felipe. Dans un geste de gratitude, il nous a chaleureusement pris dans les bras en disant que nous avions probablement préservé sa vie ce jour-là. Ces expériences confèrent un sens unique à notre travail.»

Prévention et médiation urbaine

«Notre meilleure arme, c’est la parole», explique Rossy. CN depuis cinq ans, il souligne l’importance de sensibiliser les noctambules au respect des règles en vigueur, comme réduire les déchets abandonnés dans l’espace public, prévenir les dommages aux biens urbains tout en évitant ou désamorçant les conflits qui peuvent se générer. Pour y parvenir, il est essentiel d’établir un lien de proximité avec les noctambules grâce à l’écoute active et la communication non violente. «Nous connaissons même les noms de certaines personnes que nous croisons souvent, enchaine Amandine. Nous écoutons sans jugement et dans la confidentialité. Nous orientons les gens vers les services adéquats quand on entend par exemple des problèmes de harcèlement sexuel ou de rue.» Pour celle qui est CN depuis trois ans, c’est d’ailleurs l’envie de considérer les gens qu’on ne considère pas et de les sécuriser qui l’a motivée à rejoindre l’équipe.

Leur position privilégiée d’observatrices et observateurs de la vie nocturne permet à la Ville de Lausanne d’améliorer la prévention sécuritaire et sociale en soirée. Avant de conclure, Rossy tient à insister sur un point: «Nous sommes au service de la population. Il ne faut donc pas hésiter à nous solliciter dans la rue.» | D. Rodriguez

Address

Domaine médiation urbaine, accueil et sécurité (DoMAS)
Direction de la sécurité et de l'économie

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1er étage
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