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Les 3 finalistes 2025

Jacques-Etienne Bovard, Gérald Brizon et Alexandre Sadeghi sont les 3 finalistes du Prix du polar romand 2025. Le lauréat sera désigné lors de la Cérémonie publique le 18 octobre à Berne, où seront remis les 2 Prix Polar Suisse: le Prix du polar alémanique et le Prix du polar romand.

© Fiona Mc Hugh / Bernard Campiche Editeur

Jacques-Étienne Bovard, «Passé sous silence». Bernard Campiche Éditeur

«Loin, donc, très loin pour un tir intentionnel, mais pas pour une balle perdue, qui peut voler à des kilomètres. Qui sait même si elle n’a pas été tirée de l’autre côté de la crête? L’idée d’appeler la Scientifique accentue sa contrariété. Déclencher le branle-bas pour un trou dans une tôle?»

Le polar
L’inspecteur-chef Borgeau, de la Sûreté vaudoise, se voit confier une enquête tout à fait insolite: des tirs de fusil, frôlent leurs cibles sans les blesser. Pourquoi? Les victimes semblent n’avoir aucun rapport entre elles, si ce n’est qu’elles appartiennent aux milieux de la chasse ou de la pêche. Un éco-terroriste, alors? L’enquête révèle en outre que l’arme en cause est un fusil de tireur d’élite Tell 40, créé par l’armée suisse pour équiper ses troupes durant la Mobilisation de 1939-1945. Circonstance négligeable ou résurgence de l’organisation de résistance clandestine Hydra, qui fit tant de scandale et fut dissoute à la fin du siècle passé? Flanqué de l’inspecteur scientifique Bonzon et de l’aspirant Morisetti, dont l’inexpérience et l’impulsivité n’iront pas sans provoquer des situations délicates, Borgeau, solitaire endurci, va se sentir lui-même plus impliqué qu’il aurait imaginé dans cette enquête.

L’auteur
Jacques-Étienne Bovard est né à Morges en 1961. Parallèlement à son métier de maître de français, il bâtit une œuvre composée essentiellement de romans et de nouvelles, la plupart ancrés dans les paysages et les mentalités de Suisse romande, qu’il considère comme un terreau hautement romanesque à maints points de vue. Menant une vie des plus ordinaires, mais passionné de beaucoup de choses, Bovard nourrit ses livres de ses visites transfigurées dans divers mondes, notamment l’équitation («Demi-sang suisse», 1994), l’enseignement («Les Beaux Sentiments», 1998), la photographie (« Le Pays de Carole», 2002), la musique («Une leçon de flûte avant de mourir», 2000), la pêche («Ne pousse pas la rivière», 2006). Son penchant pour le comique l’a poussé aussi à commettre les nouvelles de «Nains de jardin» (1996; plus de 20’000 exemplaires vendus à ce jour), dont le succès ne faiblit pas.

© Droits réservés / Éditions de la Rive

Gérald Brizon, «Une balle dans le bide». Éditions Cousu Mouche, 2023

«On les nomme toujours ainsi, en commençant par Odette, une petite boulotte gueularde les mains sur les hanches. Son mari bricole derrière la maison tandis qu’elle s’active en cuisine et sert à boire aux invités, ils sont une photographie en sépia, un anachronisme rassurant, une respiration dans un monde qui va trop vite.»

Le polar
Spadj voudrait prendre sa retraite. Mais pour l’heure, il a des tueurs aux trousses et une balle dans le bide. Sa dernière mission risque fort de se terminer à l’horizontale. Mais au moins voudrait-il comprendre pourquoi on tient tant à l’éliminer et pourquoi une horde de tireurs obstinés parvient à le retrouver à chaque étape de sa fuite. Une course poursuite effrénée à travers la Suisse, de Berne à Genève en passant par les campagnes jurassiennes, charriera son lot de cadavres mais ne lui apportera pas forcément toutes les réponses. Roman noir et bien serré, «Une balle dans le bide» joue avec les références du genre sans s’y appesantir et nous offre surtout une belle galerie de personnages attachants. Car autour de Spadj, le truand fatigué, gravitent des êtres inquiétants ou truculents.

L'auteur
Gérald Brizon n’aime pas beaucoup parler de sa vie. Monstre de modestie entre mille autres qualités, il estime que bien des sujets valent plus l’os que ça.

© Alexandre Sadeghi / Éditions de la Rive

Alexandre Sadeghi, «Le sutra des damnés». Éditions Slatkine, 2024

«Petit Frère lui répétait souvent: "Les douleurs que nous vivons au quotidien sont inévitables, mais la souffrance est le résultat de notre désir. Il faut s’en libérer".»

Le polar
Le cadavre mutilé d’un professeur est découvert à Lausanne. Son supplice, 108 coups de burin chauffé au rouge, évoque l’imagerie terrifiante de la mythologie bouddhiste. Kong Ling, inspectrice sinosuisse au passé aussi trouble que violent, se lance à la poursuite du tueur, un monstre surgi des annales du Bouddha dont le projet sanglant ne vient que de commencer. Dans cette traque, Ling confrontera les plaies ouvertes d’un héritage tentaculaire de crimes et d’exploitation, s’étendant au-delà des frontières suisses, et dissimulé sous la surface idyllique de la capitale vaudoise, ainsi que les démons infernaux de son propre passé.

L’auteur
D’origine suisse et chinoise, Alexandre Sadeghi est l’auteur de nouvelles littéraires et policières publiées en Suisse et reconnues en France et en Grande-Bretagne, dont 3 shortlistées pour le prix Margery Allingham de la Crime Writer’s Association. Inspiré par des traditions familiales et 5 années vécues en Chine, «Le Sutra des Damnés» est son premier roman.

Les Prix du polar suisse

Le lauréat sera désigné lors d’une cérémonie publique de remise de prix à Berne le 18 octobre 2025 à 20h, durant laquelle seront remis les 2 Prix Polar Suisse: le Prix du polar alémanique et le Prix du polar romand, dans le cadre du Festival du polar

Le Jury alémanique a également désigné les trois auteurs finalistes germanophones: 

  • Christof Gasser, «Spiegelberg», Emons Verlag, 2024
  • Roger Graf, «Falsche Freunde», Kampa Verlag, 2024
  • Raphael Zehnder, « und das letzte Gefecht», Emons Verlag 2024

Découvrez les finalistes alémaniques!

Le Jury romand, coordonné par Marc Voltenauer, auteur et vice-président de l’Association Polar Suisse et de Fanny Meyer, déléguée à la politique du livre, est composé de: Stéphanie Berg (responsable polar à Payot Lausanne), Sébastien Dyens (police judiciaire Ville de Lausanne), Cécile Lecoultre (critique littéraire à 24Heures), Michel Sauser (Théâtre 2.21) et Christian Zutter (président association Lausan’noir).

Les Prix du polar suisse sont désormais décernés chaque année et Lausanne accueillera la cérémonie de remise des Prix une année sur deux dès l’automne 2026.