Foire aux questions
Une interrogation sur la qualité de l’eau? Retrouvez ici les réponses aux questions les plus fréquentes.
Grâce au lac Léman, les ressources en eau dans la région lausannoise sont quasiment inépuisables. Il n’y a donc pas de soucis à se faire par rapport à la quantité d’eau à disposition. En revanche, il est important de bien protéger nos ressources pour qu’à l’avenir encore nous puissions disposer d’une eau de qualité. L’eau porte l’empreinte des activités humaines et il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de contribuer à la préservation de sa qualité. C’est pour le Service de l'eau une préoccupation de chaque instant.
La population est invitée à ne pas jeter des déchets urbains sur la voie publique, tels que des mégots de cigarette, des papiers, des canettes, des emballages plastiques, etc. Cette fâcheuse habitude provoque un amoncellement de déchets dans les grilles d’eaux claires des rues lausannoises. Contrairement aux idées reçues, ces grilles ne sont pas toutes systématiquement connectées à la station d’épuration de Vidy. Ces déchets risquent de finir dans le lac Léman et le polluer.
L’eau du robinet est un produit alimentaire et, en tant que tel, elle est étroitement suivie et surveillée aussi bien du point de vue chimique que microbiologique par le laboratoire du Service de l’eau. Elle est d’excellente qualité et peut donc être bue sans modération.
Oui,
si un écriteau indique «eau potable» car cela signifie que cette eau provient d’un réseau public et qu’elle est donc systématiquement soumise à des analyses et contrôles aussi réguliers que rigoureux garantissant à la fois sa potabilité et sa qualité. A Lausanne, de nombreuses fontaines comportent un pictogramme indiquant que l’eau est potable.
Non,
si l’eau qui y coule provient d’une source privée. En effet, la plupart du temps, ces sources ne sont pas contrôlées. Attention, donc, si vous vous désaltérez au milieu d’un pré ou d’un pâturage: l’apparente pureté de l’eau qui coule d’une fontaine ne doit pas vous faire oublier que cette eau peut être impropre à la consommation. Si les cas de maladies graves sont rares, une telle eau peut cependant occasionner des troubles digestifs.
Au retour de vacances: il arrive de trouver l’eau du robinet rougeâtre. Généralement, cette coloration est due à un phénomène que l’on connaît bien: l'eau fait rouiller les métaux. En l'occurrence, l'eau de distribution corrode la partie de canalisations intérieures qui est composée de fer ou d'acier.
En pratique, cela signifie qu'une partie du fer qui compose les canalisations du bâtiment se retrouve dissout dans l'eau, ce qui lui donne cette coloration rouge-brunâtre. Ce phénomène a également lieu dans la nature: l'eau de certaines sources est naturellement «ferrugineuse», c'est-à-dire riche en fer.
En quantité raisonnable, une eau riche en fer n'est pas mauvaise pour la santé: le fer est même indispensable au bon fonctionnement de l'organisme.
Pour retrouver une eau limpide il suffit de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle redevienne limpide. Cela peut prendre un certain temps (plusieurs minutes, voire dizaines de minutes) car le problème peut provenir du branchement de l’immeuble et/ou des installations intérieures.
Règles pratiques pour assurer une qualité de l’eau optimale:
- Filtres de vos installations: il est recommandé de nettoyer l’élément filtrant tous les 6 mois. Une augmentation de la fréquence de nettoyage peut s’avérer nécessaire. Votre installateur sanitaire pourra vous renseigner.
- Brise-jets de vos robinets: pensez à les nettoyer et à les détartrer régulièrement.
Depuis le printemps ou l’été 2020: l’eau est souvent rouge ou brune et le problème persiste. L’eau du réseau de distribution de plusieurs communes est récemment passée d’une dureté élevée à une dureté faible à cause de la mise hors service de plusieurs captages dont la teneur en résidus du chlorothalonil dépassait les nouvelles normes en vigueur. Cela concerne essentiellement les communes de Cheseaux-sur-Lausanne, Boussens et Etagnière, alimentée par le réservoir de l’Orme. Ce dernier est maintenant uniquement alimenté par l’eau du lac Léman, qui est une eau douce (14° f) contrairement à l’eau des sources de Thierrens qui est assez dure (28° f). Ce changement modifie l’équilibre calco-carbonique de l’eau et provoque une dissolution de la couche de calcaire formée par l’eau dure. Des particules de corrosion sont ainsi libérées et mises en suspension dans l’eau. Selon son ampleur, ce phénomène connu peut causer des désagréments organoleptiques (couleur, goûts et/ou odeurs) par la présence d’eau colorée qui va s’atténuer avec le temps. Ces désagréments ne constituent aucun danger pour la santé des consommatrices et des consommateurs. Les conduites d’alimentation privées sont particulièrement touchées par ce phénomène car, durant de nombreuses années, elles ont été réalisées en fer étiré, sans revêtement intérieur.
En 2023, le Service de l’eau a procédé à des ajustements du pH de l’eau de traitée de St-Sulpice pour palier à ce problème. Le pH de l’eau de St-Sulpice se situe entre 7.8 et 7.9 et son pH d’équilibre est de 8.1. En augmentant le pH à 8.3 - 8.4 par l’ajout de soude caustique, l’eau deviendra légèrement incrustante; ce qui aura pour effet de supprimer le phénomène de dissolution des dépôts de calcaire, puis de corrosion des conduites métalliques. L’ajout de soude caustique n’est absolument pas dangereux pour la santé.
En outre, le Service de l’eau effectue régulièrement des purges du réseau de distribution pour atténuer ce problème. Si malgré les rinçages de vos conduites et le suivi des règles pratiques l’eau demeure malgré tout colorée, contactez le laboratoire du Service de l’eau au +41 21 315 99 22.
Au cas où un adoucisseur d’eau a été installé dans votre immeuble, un réglage peut s’avérer nécessaire. Avec une dureté de l’ordre de 15° f, un traitement d’adoucissement de l’eau froide destinée à la consommation humaine n’est pas recommandé.
En cas d’inquiétudes quant à la qualité de votre eau, vous pouvez appeler le laboratoire du Service de l'eau (tél. +41 21 315 99 22). Une personne vous répondra et prendra les mesures nécessaires pour contrôler votre eau et répondre à vos questions. Plus d’information sur certaines substances que l’on peut retrouver dans l’eau plus bas...
Le chlore est le désinfectant le plus utilisé pour l’élimination des germes pathogènes et pour assurer la sécurité du transport de l’eau dans les canalisations.
Utilisé à très faible dose dans le réseau de distribution d’eau potable, il ne présente aucun risque pour la santé et il préserve la qualité de l’eau que vous consommez.
Cependant, certaines personnes peuvent être incommodées par l’odeur ou le goût de chlore. Pour combattre ce désagrément, il suffit de laisser l’eau s’aérer dans une carafe au réfrigérateur pendant une heure.
Si l’odeur ou le goût vous semble trop fort, n’hésitez pas à nous contacter.
Les nitrates sont présents dans le sol à l’état naturel, comme résidus de la vie des végétaux, des animaux et des hommes et dans les engrais azotés.
Les nitrates sont extrêmement solubles; ils pénètrent le sol et les eaux souterraines ou se déversent dans les cours d’eau par ruissellement. Ils constituent l’une des causes majeures de la dégradation des eaux à long terme. De plus, une forte quantité de nitrates dans les eaux peut être un indicateur de la présence d'autres substances issues de l'agriculture, particulièrement des produits phytosanitaires.
La norme suisse (maximum 40 mg par litre) a été fixée en fonction des risques encourus par la population la plus vulnérable, les nourrissons et les femmes enceintes.
Afin de réduire les quantités de nitrates dans les eaux souterraines, de nombreuses mesures ont été mises en place en collaboration avec le monde agricole, par exemple l’augmentation des surfaces de prairies dans les zones d’alimentation des captages d’eau.
Les pesticides sont des produits phytosanitaires qui regroupent tout un ensemble de substances chimiques destinées à protéger les végétaux contre les organismes nuisibles et à détruire les végétaux indésirables. Ils contaminent les eaux de surface (cours d’eau, lacs…) par ruissellement et les eaux souterraines par infiltration.
Les pesticides proviennent de certaines pratiques agricoles (pour lutter contre les parasites), des services publics (désherbage le long des routes et des voies de chemin de fer), mais également des particuliers (produits utilisés pour entretenir leur jardin).
La norme fixe à 0.1µ par litre la concentration maximale de chaque pesticide identifié et à 0.5 µ par litre la concentration totale en pesticides.
La quote-part de l’apport de pesticides par l’eau du robinet, pour autant qu’il y en ait, ne représente qu’une infime fraction des apports journaliers par rapport à la consommation de certains autres aliments.
Les traitements pour éliminer les pesticides utilisés aujourd’hui sont bien maîtrisés et régulièrement améliorés (en particulier par le recours au charbon actif en grains ou en poudre).
Les légionelles sont des bactéries naturellement présentes dans l’eau. Elles s’épanouissent à 37°C et peuvent provoquer une grave infection pulmonaire, la légionellose, aussi appelée «maladie du légionnaire».
Cette bactérie est présente partout dans l’eau, mais c’est par inhalation, en respirant des vapeurs d’eau contaminées, que l’homme peut s’infecter. En revanche, il n’y a aucun risque à boire de l’eau contaminée par des légionelles. Les principales sources d’infection par le réseau d’eau potable sont les suivantes:
- prises d’eau chaudes, en particulier lorsqu’il y a la formation d’aérosols, par ex. pendant la douche;
- climatiseurs avec humidificateur et tours de refroidissement;
- équipements whirlpool (bain tourbillon, jacuzzi, spa, baignoire à remous, etc.).
Contre la prolifération des légionelles dans le réseau d’eau chaude sanitaire il est recommandé de régler la température de son chauffe-eau au minimum à 60°C.
- ICC - Institut de Chimie Clinique: Rue du Midi 15, 1002 Lausanne
www.laboicc.ch - Scitec Research SA: Avenue de Provence 18-20, 1007 Lausanne
www.scitec-research.com - Laboratoire CLS: Chemin des Léchères 1, 1217 Meyrin
www.labocls.ch - Natura Chimica: Route de Pra de Plan 3, 1618 Châtel-Saint-Denis
www.natura-chimica.ch - Abiolab: Route de la Gare 6, 1195 Bursinel
www.abiolab.ch - Ecobion: Rue du Tunnel 15, 1227 Carouge
www.ecobion.ch - UFAG Laboratorien: Kornfeldstrasse, 46210 Sursee
www.ufag-laboratorien.ch - Bachema: Rütistrasse 22, 8952 Schlieren
www.bachema.ch
L’eau du robinet est une eau soumise à des contrôles réglementaires très stricts et à des analyses quotidiennes. Voir également la réponse à la question «L’eau du robinet en Suisse est-elle toujours potable ?». Pour plus d’informations sur la qualité de l’eau du robinet, rendez-vous ici.
En cas de pollution constatée ou présumée des eaux superficielles (cours d'eaux ou lacs) sur le territoire lausannois, veuillez contacter sans délai notre numéro d’urgence de 17h à 7h, tél. +41 21 315 93 94 ; pendant les heures des bureaux contacter le +41 21 315 85 30 ou écrire un mail à rivieres@lausanne.ch.
Les micropolluants sont des substances d’origine naturelle ou artificielle modifiant la nature des réactions biochimiques fondamentales. Même présentes en concentrations très faibles, de l’ordre du microgramme ou du nanogramme par litre, elles peuvent être toxiques pour l’homme ou l’environnement. En tant que distributeur d’eau, la Ville de Lausanne a fait de la dégradation de la qualité de l’eau par les micropolluant l’une de ses préoccupations majeures. Pour plus de détails, rendez-vous ici.
Lausanne et son agglomération est privilégiée par rapport à ses ressources en eau. Le Léman constitue une réserve inestimable, qui a par exemple permis de passer la période de sécheresse de l’été 2022 sans restriction. Cependant, l’eau est un bien vital, il s’agit d’en prendre soin et de ne pas la gaspiller. Voici quelques conseils:
- limiter le lavage des voitures;
- préférer les douches courtes et tièdes aux bains;
- dans les jardins, favoriser des plantes qui résistent au manque d’eau et utiliser systèmes d’arrosage économes (éviter l’aspersion);
- dans la cuisine et la salle de bains, éviter d’utiliser l’eau en continu;
- penser à réutiliser l’eau, par exemple l’eau utilisée pour nettoyer les légumes peut servir pour arroser les plantes intérieurs et extérieurs;
- bien remplir les lave-linges et lave-vaisselles, et utiliser le mode Éco.
Ces petits gestes au quotidien font une réelle différence.
Pour les propriétaires qui souhaiteraient aller plus loin dans l’effort d’économiser l’eau, la Ville de Lausanne subventionne l’achat de citerne de récupération des eaux de pluie jusqu’à concurrence de CHF 500.-. Toutes les informations sont disponibles ici.
Dès lors, on peut se demander pourquoi il n’existe qu’un seul réseau de distribution, d’eau potable, pour couvrir toute la demande. Les arguments suivants permettent de le comprendre:
- en Suisse, l'eau brute est en général de bonne qualité. Les installations nécessaires à la traiter pour la rendre potable sont relativement peu coûteuses, voire inutiles, parfois
- les coûts d'investissement pour la distribution de l'eau – le réseau de conduites et les réservoirs – sont de dix à vingt fois supérieurs à ceux nécessaires au traitement de l'eau; il n'est donc pas judicieux de doubler une infrastructure très coûteuse pour faire des économies sur la construction d'installations qui le sont beaucoup moins
- le sous-sol de nos villes est déjà très encombré, un réseau supplémentaire compliquerait encore le problème, tout en accroissant le risque d'erreurs de branchement.
C'est pourquoi, en Suisse, à quelques exceptions près, nous disposons d'un seul réseau, d'eau potable, pour tous les besoins.
Laboratoire du Service de l'eau
Service de l'eau
Rue de Genève 36
1004 Lausanne