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L'entretien différencié

Mis en place en ville de Lausanne en 1992, l’entretien différencié intéresse de plus en plus les gérances qui l’appliquent autour de leurs immeubles.

© Benoît Reveney

Autour d’un immeuble, certains espaces verts sont utilisés intensivement, d’autres beaucoup moins. Appliquer un entretien différencié, c’est précisément tenir compte des spécificités de chaque zone et adapter les interventions.

Autrefois, un simple talus était entretenu de la même façon qu’un terrain de football. On ne faisait pas de distinction de traitement entre la pelouse d’un parc public très fréquentée et celle d’un îlot au cœur d’un parking. Ces temps sont révolus. Fini les espaces verts uniformes et stériles qui ont prévalu partout jusque dans les années 1980. Depuis 1992, la ville de Lausanne applique un entretien différencié: à chaque surface, sa fonction, son aménagement et son entretien adaptés. Cette approche est applicable sur le domaine privé également et notamment autour des immeubles.

Intervenir juste ce qu’il faut!

L’entretien différencié va de paire avec des choix d’aménagement judicieux. Sur les parcelles extensives, l’entretien est minimal. Les espèces sauvages sont en équilibre. Les prédateurs limitent les parasites et les plantes adventices ne sont pas considérées comme des «mauvaises herbes». Ici, aucun insecticide, aucun herbicide ni engrais de synthèse ne sont répandus. La végétation se contente de l’eau tombée du ciel. Les prairies sont fauchées une à deux fois par année, arbres et arbustes sont taillés en hiver si nécessaire tandis que les plantes envahissantes sont éliminées sans tarder. Ces interventions s’apparentent davantage aux pratiques agricoles qu’horticoles.

Les surfaces soumises à une utilisation intensive nécessitent davantage de soins. Gazons et gazons fleuris sont régulièrement tondus. Pourtant, là aussi on limite l’entretien et l’on n’intervient qu’après avoir soigneusement analysé la situation. Aux produits phytosanitaires de synthèse interdits le long des routes et chemins publics (depuis 1986) et privés (depuis 2001), on préfère la lutte biologique et les interventions mécaniques. L’arrosage se fait avec parcimonie.

Les nouveaux jardiniers

Composer avec la nature plutôt que s’y opposer, tel est le passionnant défi que doit relever le jardinier. Cela implique un changement d’état d’esprit, de la tolérance et l’apprentissage de nouvelles méthodes de travail. L’observation attentive de la nature et de ses cycles est indispensable pour prendre les bonnes décisions. De nouveaux outils adaptés aux exigences environnementales doivent être maîtrisés. Ces changements d’habitudes portent très vite leurs fruits: autour de l’immeuble, l’environnement devient convivial, la biodiversité augmente et les coûts d’entretien diminuent significativement.

Entretien différencié des surfaces enherbées

Dans la liste ci-dessous, seul les terrains de sports et pelouses intensives doivent être arrosés.

  • Terrain de sport, pelouse intensive: 25-30 tontes/an
  • Pelouse non arrosée: 8-12 tontes/an
  • Gazon fleuri: 4-8 tontes/an
  • Prairie fleurie: 1-2 fauches/an
  • Pré à moutons: pâture extensive
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1001 Lausanne

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