Promenades Derrière-Bourg et Lucienne-Schnegg

Un triangle de verdure au cœur de la ville.

Elles ne sont pas bien grandes, et pourtant, elles en demandent du travail! Véritables vitrines du savoir-faire des jardiniers lausannois, les promenades Derrière-Bourg et Lucienne-Schnegg sont aussi des espaces très courus. Impossible d’y trouver un banc libre à la pause de midi un jour de beau temps.

Surprenantes promenades réparties sur deux niveaux, blotties entre deux importantes artères et blotties au cœur d’une zone fortement urbanisée et en bordure de la très fréquentée place Saint-François, les promenades Derrière-Bourg et Lucienne-Schnegg constituent une petite oasis de calme et de douceur.

Un brin d’histoire

Jusqu’à la fin du XVII^e siècle, l’emplacement de la promenade n’est occupé que par des prés et des vignes. Ce qui n’empêche pas le site d’accueillir des visiteurs célèbres, puisque Napoléon, lors d’un bref séjour à Lausanne, réside dans une maison proche de la future promenade. Celle-ci doit son existence à un comité de notables du cru – parmi lesquels Frédéric-César de la Harpe, César de Constant-Tissot, Théodore Rivier et Sylvius Dapples – qui entreprend «d’embellir» la ville et qui achète le terrain en 1823 pour en faire une promenade en 1826. Ils stipulent qu’elle ne pourra jamais plus être possédée en tout, ou partie, par des particuliers.

Les points d’intérêt

Si l’aménagement actuel date de 1949, il n’en a pas moins gardé son remarquable caractère d’origine. Si vous prenez le temps de vous installer sur l’un des nombreux bancs de la promenade Derrière-Bourg , peut-être remarquerez-vous une plaquette en métal sur leur dossier. Ce sont des articles de la Déclaration des Droits de l’Homme qui ont été apposés à la suggestion d’Amnesty International.

Un paysage miniature

La structure très régulière de la terrasse supérieure, Promenade Derrière-Bourg, contraste avec la partie inférieure, promenade Lucienne Schnegg.. Avec ses bassins fleuris, sa rocaille et son entrelacs de petits cheminements, elle donne au visiteur l’impression d’évoluer dans un paysage miniature. Pas étonnant quand on sait qu’elle est l’œuvre du Vaudois Albert Yersin, qui, avant de se plonger dans la gravure, s’était spécialisé dans la confection de timbres.

Les curiosités naturelles

La promenade Lucienne-Schnegg compte des milliers de plantes renouvelées chaque année. Un peu plus loin, il y a les bassins et la petite cascade autour desquels le travail ne manque pas non plus puisqu’un nombre impressionnant de vivaces et des massifs multicolores animent les lieux, sans oublier les nombreux arbres méticuleusement taillés.

La promenade Derrière-Bourg est, elle, bordée par des charmilles en arcades qui s’ouvrent comme autant de fenêtres sur une vue loin d’être rebutante. Et les amateurs de fraîcheur seront servis, puisque une belle allée de tilleuls taillés en parasol prête son ombre aux bancs du côté nord de la promenade.

© Fonds des arts plastiques de la Ville de Lausanne

Le crapaud de Bettua

A l'entrée ouest de la promenade Derrière-Bourg, un crapaud géant aux yeux émeraude accueille les visiteurs. Il ne s’agit là que d’une inoffensive fontaine réalisée en 2003 par l'artiste Ignazio Bettua à l'aide du pour-cent culturel dédié à l'embellissement des espaces publics.