Promenade Jean-Jacques Mercier: un arboretum à Lausanne
Abritée sur son coteau abrupte, la discrète promenade Jean-Jacques Mercier se dérobe aux yeux du passant inattentif. Sa situation, son dessin très architecturé et son impressionnante collection d’arbres en font pourtant une étape quasi incontournable.
Une collection d'arbres remarquables
C’est en même temps un lieu de passage pour les habitants du quartier et une promenade botanique de premier ordre. L’amateur aura en effet tout loisir d’y découvrir plus de 350 espèces d’arbres. Mais pour celui que les sciences naturelles rebutent, il y a toujours la vue, l’une des plus belles et des moins connues de Lausanne.
Un brin d’histoire
Comme souvent à Lausanne, les lieux étaient auparavant occupés par de la vigne. En 1899, les habitants du quartier s’opposent à la création d’un grand immeuble qui devait y voir le jour. Dans la pétition qu’ils remettent aux autorités, ils leur rappellent aussi «l'importance de ne pas laisser envahir tous les beaux points de vue par des constructions particulières, mais d'en réserver pour le public». Une requête qui ne tombe pas dans l’oubli puisqu’en 1910, la commune inaugure la promenade. Sa réalisation est rendue possible par un important don de J.-J. Mercier fils en 1903. Il demandait alors à la Ville de créer un parc public pour honorer la mémoire de son père. L’aménagement de la promenade est toutefois jalonné de problèmes techniques et géologiques. A tel point que l’architecte est contraint d’abaisser l’esplanade de trois mètres par rapport aux plans initiaux.
Les points d’intérêt
Ici, tout a été imaginé symétriquement autour de l’axe central de la promenade: l’esplanade, les escaliers, les cheminements en zigzag et même les arbres. A l’origine, ceux-ci avaient en effet tous été plantés par paires. Mais certains spécimens ont disparu avant leur double, brisant cette si belle symétrie. Au milieu de l’esplanade trône un élégant kiosque à musique. Il ne voit le jour qu’en 1922, longtemps après la réalisation de la promenade. Les problèmes géologiques rencontrés lors de l’aménagement poussent l’architecte à y renoncer. Convaincue de son caractère indispensable, c’est la Ville qui, au final, se charge de son édification. Enfin, à l’extrémité Est de l’esplanade se tient un imposant rocher. Ce bloc erratique y est installé en 1911. Il avait été dressé en 1903 à l’occasion du centenaire de l’indépendance vaudoise.
Des essences rares et exotiques
L’araucaria, conifère originaire d’Amérique du Sud, ne passe pas inaperçu avec ses feuilles en écailles acérées et son tronc épineu. Les visiteurs attentifs remarqueront aussi l’arbre aux caramels, l’arbre aux mouchoirs ou l’arbre aux cornichons. Comment les reconnaître? Chaque arbre porte une étiquette avec son nom commun et son nom latin.
Les curiosités naturelles
Plus de 350 espèces d’arbres, parmi lesquelles des essences rares et exotiques, sont réunies sur l’espace plutôt restreint de la promenade Jean-Jacques Mercier, que l’on pourrait considérer comme l’arboretum de Lausanne. C’est la situation du site, plein sud et protégée de la bise, qui leur permet de s’épanouir (voir encadré).
Les équipements
WC publics | |
Kiosque à musique | |
Petite place de jeux | |
Zone accessible aux chiens |
Promenade Jean-Jacques Mercier
Parcs et domaines
Promenade Jean-Jacques Mercier
1005 Lausanne
Un nom peut en cacher un autre! La promenade Jean-Jacques Mercier n’est pas baptisée en souvenir du promoteur du funiculaire Lausanne-Ouchy et de l’hôtel du Château d’Ouchy. Elle fait référence à son fils, Jean-Jacques (Felix) Mercier, dont le don a permis de créer ce jardin et qui a aussi en partie financé la bibliothèque municipale.