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Galeries Saint-François

L’édifice des Galeries Saint-François répond à l’essor du secteur tertiaire; il héberge commerces, restaurant, bureaux et logements de luxe.

Les Galeries Saint-François représentent une étape significative dans la transformation du quartier de Bourg autour de 1900. Magasins, hôtels et bureaux remplacent alors les palais aristocratiques; les percements des Galeries (1907-09), des rues de la Paix (1909) et du Lion d’Or (1912) entre les rues de Bourg et Benjamin-Constant densifient et rentabilisent le tissu construit.

La typologie des galeries commerciales apparaît au XIXe siècle dans les métropoles européennes. Elle rentabilise au mieux la profondeur parcellaire héritée du système urbain médiéval en permettant la juxtaposition d’un grand nombre de vitrines de chaque côté d’un passage couvert protégé de la circulation et des intempéries.

L’édifice des Galeries Saint-François répond à l’essor du secteur tertiaire; il héberge commerces, restaurant, bureaux et logements de luxe. Ses façades sont différenciées. Au nord un habillage néo-baroque présentant pilastres, corniche, fronton arrondi et autre putti se conforment à l’environnement bâti. Au sud, sur le nouveau front de ville créé par la rue Benjamin-Constant, la façade exploite les possibilités du béton armé. Alternant piliers et verrières en oriel, elle offre une composition verticaliste Art nouveau d’influence anglaise dotée d’un riche décor sculpté. Marqué par un balcon et trois larges arcades, le premier étage accueille un restaurant dont l’exceptionnel décor inspiré du courant artistique dit de la Sécession viennoise et dessiné par l’architecte du bâtiment Georges Epitaux a été détruit en 1943.

Georges Epitaux (1873-1957) collabore pour ces galeries avec l’architecte munichois Joseph Austermayer. Epitaux réalise plusieurs bâtiments Art nouveau et Heimatstil dans la région lausannoise, en particulier sous la commande du maître d’ouvrage des Galeries Saint-François, le gérant d’immeubles Ferdinand Grillet. Il est également l’auteur de la Chapelle de Guillaume Tell à Montbenon (1914-15).

Accès Bus tl: Saint-François
Métro m1, m2. Lausanne-Flon
Parking: Saint-François