David Rodriguez
Secrétariat général, Enfance, jeunesse et quartiers (SGEJQ), Coordinateur en matière d'accessibilité universelle, 1 enfant, travaille à 60%
«J'ai la chance d'avoir un travail passionnant et d'être deux jours entiers par semaine avec ma petite.»
Au départ, votre poste était proposé au taux de 40%, qu’est-ce qui vous a incité à postuler?
Auparavant, je travaillais à 100%. Ma compagne était enceinte, et je voulais accueillir notre enfant dans de bonnes conditions. J’ai donc décidé de démissionner. C’est à ce moment-là que mon poste actuel s’est ouvert à la Ville. Après discussion avec ma conjointe, j’ai décidé de déposer ma candidature et j’ai obtenu le poste.
Comment passe-t-on d’un 100% à un 40%?
Cela a été un véritable changement. Ma mission est exceptionnelle, je me sens utile tous les jours.
Et puis, c’était très important à mes yeux de voir grandir ma fille, de l’accompagner dans ses premières années, d’être présent. Deux jours par semaine, je me déconnecte du stress et je suis dans ma petite bulle avec elle, c’est émouvant. J’ai une chance incroyable. Je peux lui parler espagnol, ce qui était également un souhait très fort de ma part. J’ai aussi eu le soutien de ma compagne qui travaillait à 90%, ce qui a compensé en partie la baisse de revenu. Aujourd’hui, nous avons un bon équilibre: je suis à 60%, car mon pourcentage a été étendu, et elle a réduit son taux de travail à 80%.
Vous recommandez cette organisation?
Je ne peux qu’inciter les papas qui ont la possibilité de baisser leur pourcentage de travail à le faire, c’est une chance de pouvoir se le permettre. Je ne changerais ça pour rien au monde. Nous avons aussi pu bénéficier, en tant qu’employé et employée de l’administration, d’une place en crèche correspondant à nos jours de travail.
Comment votre situation de père qui travaille à un bas pourcentage est-elle perçue?
C’est vrai qu’il y a encore peu d’hommes qui travaillent à de petits pourcentages, disons que je suis un peu à contre-courant. Si j’étais une femme, vous ne m’auriez d’ailleurs pas interviewé, ça aurait paru normal que je sois à temps partiel. Je ne peux qu’inciter les hommes qui le peuvent à faire de même, parce que le temps que l’on passe avec nos enfants en bas âge, c’est un temps précieux, qu’on ne peut pas rattraper. À mon avis, il ne faut pas avoir peur de baisser son taux d’activité, mais c’est important d’être informé. Pour moi, connaître les avantages et les conséquences du temps partiel, c’est incitatif.
Bureau de l’égalité
Secrétariat général de la Direction Finances et mobilité
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