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Sarah Atcho

Sarah Atcho est Olympienne, vice-championne d’Europe et détentrice de plusieurs records suisses en sprint. Malgré son palmarès époustouflant, la Lausannoise n'est pas toujours prise au sérieux lorsqu'elle dit être sprinteuse.

© Ville de Lausanne / Loris Raselli

Qu'est-ce que le sport vous apporte?

Le sport m’apporte de la liberté. Il me permet de m’épanouir, de m’affirmer et de prendre confiance en moi. C’est également un excellent moyen de véhiculer des valeurs qui me tiennent à cœur.

Pourquoi avoir choisi le sprint?

J’ai très vite compris que mes jambes étaient capables d’aller vite. Mon choix s’est donc assez naturellement porté sur le sprint à l’âge de 14 ans, quand bien même j’ai pratiqué plusieurs autres sports tels que le basket, le tennis ou encore l’équitation.

Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées sur le plan sportif?

Le plus dur a été le passage de junior à adulte, et de savoir s’entourer des bonnes personnes dans un sport individuel. Le choix des entraîneurs et de l’encadrement médical est essentiel.

Pourquoi chaque fille et femme devraient pratiquer une activité physique?

Le sport est une véritable école de vie. Il permet de se dépasser, de sortir de sa zone de confort, de se découvrir des passions, de s’émanciper.  

Le sport est d’ailleurs un magnifique tremplin pour le futur, il offre d’incroyables opportunités et ouvre des portes que je pensais pour ma part intouchables. J’ai beaucoup appris et grandi sans m’en rendre compte: simplement en m’amusant et en faisant ce que j’aime.

Une activité physique régulière est aussi primordiale pour sa santé, peu importe l’intensité à laquelle on la pratique! L’essentiel, c’est de bouger.

Quelles sont les principales discriminations de genre que vous avez vécues dans votre carrière sportive?

J’ai eu beaucoup de chance à ce niveau-là, je n’ai pas eu à trop en endurer. Ce qui m’agace particulièrement, c’est le fait de ne pas être prise au sérieux par les hommes qui croient sans cesse que, comme je suis une femme, je cours forcément moins vite qu’eux. Tous ceux à qui je dis que je fais du sprint pensent systématiquement être plus rapides que moi. Aucun ne m’a battue jusqu’aujourd’hui!

Quel est votre souhait pour l'avenir, en matière d’égalité dans le sport?

Mon souhait, c’est qu’il n’y ait plus de sports genrés. Qu’on ne parle plus de «sports de filles» ou de «sports de garçons». Que l’on puisse toutes et tous choisir sa discipline sans pression sociale aucune. Que le sport soit pratiqué simplement pour la beauté des valeurs qu'il incarne.

Pourquoi vous êtes-vous impliquée dans la campagne «Laissons les stéréotypes au vestiaire» de la Ville de Lausanne?

Je suis très fière de porter les valeurs de cette campagne et de mettre en avant les femmes et leurs forces. Le sport est un lieu magnifique pour s’épanouir, il ne doit pas être le théâtre de remarques désobligeantes, de sexisme, de rejet. Cette campagne est le moyen idéal pour rappeler qu’une activité physique régulière est importante, et que la lutte contre les stéréotypes dans le sport est toujours d’actualité et doit continuer.