Les Bergières

Adresse: Salève 1-2-3-4-5-7 (chemin du)
Affectation: Bâtiments d’habitation
Style: Postmoderne

Architectes: Charles-François Thévenaz et Pierre Prod'hom, Lausanne

Réalisation: 1984-1988
Recensement architectural: objet pas recensé ou évalué

Ce qu’il faut savoir

La volumétrie générale de ces immeubles de logement est simple. Cela dit, elle comporte des décrochements pour mieux marquer la symétrie des bâtiments et éviter des façades trop lisses.

De bas en haut, les façades des immeubles sont divisées en trois. Au rez-de-chaussée, il y a un socle d’une couleur différente surmonté d’un bandeau épais. Le corps central est marqué par l’alternance décorative de bacs à fleurs. La corniche est également épaisse et du même matériau que le bandeau du socle.

À l’arrière et sur les côtés des immeubles longs des fenêtres saillantes semblent pendre aux corniches. Les façades de ces immeubles sont composées de panneaux préfabriqués en béton et moulés avec des reliefs décoratifs en creux droits et en quart de rond. Les loggias débordantes et les balcons sont particulièrement ouvragés. Ils sont en plusieurs parties avec des bacs à fleurs arrondis et rapportés en façade. Les auvents, dans l’alignement des bandeaux au-dessus des rez-de-chaussée, sont retroussés. Les lambrequins en demi-cylindre, qui cachent les stores, agrémentent les fenêtres.

Les plots sont plus sobres et d’une construction plus économique, mais reprennent quelques éléments des barres: symétrie; bacs à fleurs rapportés; balcons en plusieurs parties; corniches imposantes; auvents retroussés. Sur les garages attenants, dont les toitures sont végétalisées, des bacs à fleurs de même style ont été également rapportés.

Ainsi, ces bâtiments reprennent des éléments de l’architecture classique: symétrie, tripartition et ornementation. Ils sont toutefois réalisés en partie selon le mode constructif moderne qu’est la préfabrication industrielle. Les deux barres de logements sont les plus emblématiques de cette rencontre entre classicisme et préfabrication. Avec les plots, ils sont les derniers immeubles à avoir été construits selon ce qu’autorisait le plan de quartier n° 489 au lieu-dit «Campagne des Bergières» datant de 1966 (voir l’objet Grey 2-48).

Plan de quartier n° 489 datant de 1966 avec, entourés de rouge, les quatre derniers immeubles construits