Collège de la Sallaz
L’arc de convivialité

Deux niveaux seulement pour une école à l'échelle des enfants
En bref
Adresse: Sallaz 38 (avenue de la)
Affectation: Bâtiment d’enseignement, administratif et d’habitation
Style: Moderne
Architectes: Robert Loup et Louis Roux, Lausanne
Réalisation: 1955
Recensement architectural: note 2 - objet d'intérêt régional
Podcast
Michel Rosselet, ancien directeur de l'établissement primaire de la Sallaz
Ce qu’il faut savoir
Juste après la seconde guerre mondiale, le pays connaît une pénurie d’édifices scolaires. C’est dans ce contexte que la municipalité adopte un «plan d’ensemble dans le domaine scolaire» intégrant la construction des collèges de Montoie, du Belvédère, de Valency, de Malley, de Montchoisi et de la Sallaz.
L’école est alors perçue comme extension du foyer de l’enfant. Aux prémices de l’hygiénisme, elle sera pensée en fonction des besoins de l’enfant de manière à pouvoir accueillir des activités parascolaires tout en accordant une place importante à la présence de l’art, de la lumière solaire et de la nature.
Pour la Sallaz, le terrain à disposition était celui du cimetière de Pierre-de-Plan. Le collège de La Sallaz est remarquablement implanté sur la parcelle grâce à une construction de type pavillonnaire. L’idée étant de réduire l’impact de la taille du bâtiment en utilisant une échelle qui soit adaptée aux enfants.
Le corps principal de l’école est incurvé. Ce qui crée, avec sa hauteur et son rapport direct avec la végétation du parc, un sentiment immédiat d’intimité. Le volume est fractionné en différentes salles de classe qui sont regroupées par deux et connectées par des hall-préau accueillants. Cette forme typologique augmente le nombre d’entrées du bâtiment. Cela permet d’éviter de longs couloirs et un trop grand nombre d’élèves regroupés en un seul et même endroit. L’unité du volume se fait par le choix de modules qui se répètent, par le rythme de la structure, bien visible en façade, et la forme de la toiture. Les salles de classe sont généreuses et entièrement vitrée côté parc augmentant ainsi l’apport en lumière naturelle et le rapport à la nature.
Due à une pénurie de ciment, de briques et de métal, l’utilisation de matériaux plus communs tels que la pierre ou le bois avait été favorisée.
Du fait que le terrain est en pente, le corps principal s’adosse à la route, ce qui forme un premier plateau au niveau de l’entrée principale, puis s’ouvre au sud-est sur un second plateau, plus bas, qui accueille la cour arborisée. En contrebas, au sud de la parcelle, se trouvent les équipements sportifs de l’école, dont le terrain de sport, présent avant la construction de l’école.
Ce bâtiment abrite le siège de la direction de l’établissement et 15 classes de la 1re à la 6e année primaire. En annexes du volume principal, ont été construites une salle de gymnastique et une salle de rythmique.
Schéma

Coupe transversale sur le bâtiment principal bien adapté au dénivelé du terrain et à l'ensoleillement. En bas à droite est visible le couloir technique enterré qui relie tout le bâtiment
Curiosité
L’importance de l’art dans l’éducation des enfants, issue du mouvement hygiéniste, est incarné par plusieurs œuvres d’art : la fresque «Joie de vivre» d’Ernest Pizzotti, une mosaïque d’André Siegrist et un panneau de céramique de Charles Münger et Olivier Charles.