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Bugnon 18-24

Socle ornemental

© Marc-Olivier Paux - Ville de Lausanne

Ce long ensemble bâti est constitué de plusieurs bâtiments qui se répètent le long de la rue en pente

En bref

Adresse: Bugnon 18-24 (rue du) et Mathurin-Cordier 12 (rue)
Affectation: Bâtiment administratif, commercial, de café-restaurant et d’habitation
Style: Modernisme modéré

Architecte: Pierre Bonnard, Lausanne

Réalisation: 1955
Recensement architectural: objet pas recensé ou évalué

Ce qu’il faut savoir

Un long groupe d’immeubles percés de loggias occupe l’angle entre les rues du Bugnon et Mathurin-Cordier. L’angle du groupe, dépourvu de loggias, accentue la géométrie en L de l’ensemble.

Sur les cinq bâtiments construits, trois sont identiques et décalés dans la pente. Un quatrième reprend l’architecture des trois premiers et est complété par un angle percé de fenêtres. Le dernier bâtiment, sur la rue Mathurin-Cordier, reprend également l’architecture des trois premiers. Ces deux derniers immeubles, implantés à la même altitude, semble n’en faire qu’un.

Tous comportent cinq étages sur rez-de-chaussée et deux étages d’attique. Leur architecture, bien que dépouillée d’ornement, a une composition classique en trois parties. Le rez-de-chaussée forme un socle minéral creusé de fenêtres et portes avec de fins encadrements. Ce socle a lui-même une assise d’une teinte différente percée par quelques soupiraux. Les cinq étages au-dessus forment le corps central des bâtiments. Ils sont tous pourvus de loggias sur l’entier de leur largeur. Ces loggias sont segmentées en fonction de la taille des appartements. Leurs garde-corps sont identiques, sauf celui du premier étage: à chaque fois, celui-ci est pourvu d’un parapet plein surmonté d’un garde-corps métallique. Le parapet plein sert également à bien marquer le sommet du socle qu’est le rez-de-chaussée. Ce parapet forme alors ce qu’on appelle un bandeau et ce bandeau comporte deux rubans, plus fins.

Les immeubles n’ont pas de corniche. En effet, la troisième partie en haut des immeubles sont des attiques en retrait de la façade et la toiture sur le dernier niveau d’attique a une faible pente, sa couverture est métallique et elle n’a quasiment pas de débord. L’absence de corniche est une manière plutôt moderne de terminer un bâtiment.

Ça c’est pour les façades sur rue. Les façades sur cour ressemblent plus à des murs percés comme pour l’angle sur rue. Sur cour, là où l’ensoleillement est moins important, il y a de hautes baies vitrées qui éclairent les escaliers, des fenêtres à trois vantaux et de simples petits balcons. Le socle des immeubles n’est pas marqué comme pour les façades sur cour. Ce qui démontre que l’expression du socle sur rue est, d’une certaine manière, ornementale.

Ces immeubles de logements, avec surfaces commerciales au rez-de-chaussée, ont été conçus par le même architecte pour un seul propriétaire, la Société foncière lausannoise SA, ce qui est toujours le cas bien que le nom du propriétaire ait changé. Cela a permis de conserver l’unicité d’aspect du groupe de bâtiments, notamment lors de la rénovation des façades dans les années 1990.

Pour construire ce groupe d’immeubles, quatre bâtiments locatifs ont été détruits. Ceux-ci dataient du milieu du XIXe siècle et formaient un ensemble avec maisons d’habitation, écurie et fenil du domaine agricole du Bugnon.