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Les Coccinelles

Massif mais élégant

© Marc-Olivier Paux - Ville de Lausanne

Le bâtiment s’élève majestueusement au-dessus de la rue

En bref

Adresse: Montagibert 2, 4 (avenue)
Affectation: Bâtiment administratif et d’habitation
Style: Classique

Architectes: Charles Brugger et Gabriel Trivelli, Lausanne

Réalisation: 1927
Recensement architectural: note 3 - objet d'intérêt local

Ce qu’il faut savoir

Un immeuble massif, constitué de deux bâtiments accolés en miroir, occupe l’angle formé par l’avenue Montagibert et la rue du Bugnon. En raison de la topographie, cet immeuble est imposant. Toutefois, ses angles arrondis adoucissent son aspect massif.

Cet immeuble de logements est d’une architecture classique, quoiqu’avec peu d’ornements, posé sur un soubassement dont une partie est occupée par les jardins des appartements du rez-de-chaussée. Les murs de soutènement de cette partie ont été reconstruits à la fin des années 1980: les marques verticales des coffrages du béton en sont bien visibles.

Au-dessus du soubassement, percés de quelques soupiraux, les façades des bâtiments se décomposent de manière classique en trois parties: un socle, un corps central et un couronnement.

Le socle est surmonté d’un bandeau à double moulure. Cela fait la séparation d’avec le corps central. Celui-ci, de quatre niveaux, est marqué en haut par un cordon. Ce cordon est à la hauteur des parapets des terrasses installées sur le bloc de balcons fermés des étages inférieurs. Le corps central est terminé par une corniche d’entablement. Celle-ci est formée par la coursive de l’attique qui fait office de couronnement. Cet attique est surmonté d’une petite corniche de toiture.

Sur la façade la plus ensoleillée sont donc apposés des balcons, fermés comme des loggias. Sur la courte façade côté rue du Bugnon, des balcons sont soutenus par des consoles courbes, au premier étage, et par des corbeaux courbes, aux étages suivants.

La façade sur l’avenue Montagibert est percée de nombreuses fenêtres et n’a aucun balcon, si ce n’est en attique. Les entrées des immeubles sont de ce côté. Au-dessus des porches fermés et ornés de plaques de pierres à reliefs, sont encolonnées les fenêtres des paliers intermédiaires des escaliers. Singulièrement, les entrées sont décalées en raison de la pente de la rue. De ce fait, l’entrée du n° 2 est légèrement en dessous des appartements du rez-de-chaussée, et celle du n° 4 est légèrement au-dessus d’eux.

L’immeuble, rénové dans les années 1990, se situe dans la partie haute de l’ancienne campagne «en Montagibert» devenue dans la première moitié du XIXe siècle le domaine de Jolimont. Il a remplacé un bâtiment de la deuxième moitié du XIXe siècle, alors que le bas de la rue du Bugnon et le sud de l’avenue Montagibert étaient déjà bien urbanisés.

Curiosité

C’est en avril 1926 que les plans de cette «maison d’habitation» ont été soumis à l’enquête publique. Ces plans avaient été présentés par les architectes pour le compte de la Société Immobilière des Coccinelles.