Il était une fois… le Comptoir suisse!

© MCH Beaulieu Lausanne SA. Source: ACV PP 966 Coopérative du Comptoir suisse

Le public se regroupe sur les galeries extérieures des toutes nouvelles halles sud, aujourd’hui disparues. On y contemple les aménagements extérieurs et l’on s’y repose, à l’ombre des parasols, après avoir parcouru plusieurs kilomètres à travers les différentes halles et les jardins de la foire. Vers 1953.

Deux représentants posent avec quelques-unes des nouveautés (aspirateurs, bains à bulle) de l’entreprise Six Madun en 1929. Les nombreuses démonstrations des entreprises exposantes deviendra l’une des marques de fabrique du Comptoir.

Défilé publicitaire pour la marque de lessive Persil devant l’entrée principale du Comptoir suisse. À cette période, il s’agit toujours des anciennes halles, recouvertes pour l’occasion d’un décor peint, 1933.

Grande roue Nestlé installée dans la halle du Comptoir, 1947. L’entreprise figure parmi les fidèles de la foire nationale, et ne recule devant rien pour divertir d’éventuel·le·s futur·e·s client·e·s. Quelques années plus tard, c’est elle qui reprendra d’ailleurs l’exploitation de la garderie du Comptoir.

Après la Deuxième Guerre mondiale, le Comptoir suisse accueille plusieurs pavillons spéciaux et attractifs, en plus des pavillons étrangers, dont la tradition remonte à la même période. En 1953, le pavillon «Atomes et radiations», conçu par le très récent Fonds national suisse de la recherche scientifique (1952), initie le grand public aux mystères de l’atome. Le nucléaire civil ne fait encore guère débat.

Le Comptoir n’est pas seulement un lieu dédié à stimuler le commerce de détail et à ouvrir de nouveaux débouchés aux entreprises exportatrices. Il est aussi un lieu de sociabilité pour les élites économiques, politiques, administratives de la Ville et du Canton qui se réunissent à cette occasion, comme ici lors du banquet de la Journée officielle de 1934.

En pleine Deuxième Guerre mondiale, le Comptoir ne connaît pas la crise. Il participe activement à l’effort de guerre en incitant ses visiteurs et visiteuses à adopter un comportement patriote et à «favoriser le travail national». Entrée principale (Jomini), 1942.

Les marché-concours ont longtemps joué un rôle essentiel au Comptoir, même si les risques d’épizootie ont parfois perturbé leur bon fonctionnement. Dans les écuries, les experts se succèdent pour évaluer le bétail, 1943.

À l’aube des années 1960, le Comptoir soigne particulièrement les consommatrices, sans pour autant plaider en faveur de leur émancipation, ou de l’extension de leurs droits civiques. Au Comptoir, les femmes sont d’abord celles qui prennent soin de la famille et gèrent le budget du ménage. La garderie, installée non loin du Comptoir, puis dans son enceinte même, est emblématique de cette tension: les mères peuvent se délester de la responsabilité de leurs enfants l’espace de quelques heures, dès lors qu’elles endossent le rôle de la consommatrice.

Les stands de dégustation, les restaurants et les caves font partie des incontournables du Comptoir. C’est dans les caves que se situe le cœur battant de la foire, là où l’on se retrouve après la fermeture des stands, 1980.

Archives de la Ville, avril 2022

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